Les fonctions support : leviers stratégiques pour l’innovation dans la santé

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Longtemps considérée comme une affaire des spécialistes, on parlait même “d’évangelistes”, la digitalisation des fonctions supports s’impose aujourd'hui comme un sujet incontournable pour toutes les entreprises désireuses d'améliorer leur performance globale. Leur défi : utiliser les innovations issus de la data, de l'intelligence artificielle (IA) ou de l'Internet des objets (IoT) pour progresser de façon transversale sur tous les aspects clés de leur organisation.

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Bien entendu, le secteur de la santé n’échappe pas à ce challenge. La pandémie de Covid-19 a même démontré que le succès des grandes firmes du domaine (industriels, laboratoire…) ne reposait pas seulement sur la découverte de nouvelles molécules ou sur la bonne recette de vaccin, mais aussi sur des modèles productifs efficients et des organisations logistiques souples. Sur cette même période, de jeunes sociétés issues de la tech (data, IA, objets connectés…) ont mis leurs solutions au service du monde médical pour trouver des réponses innovantes à la pandémie.

Si tout le monde espère désormais une sortie rapide de la crise sanitaire, nul doute que cette nouvelle relation entre startups et monde de la santé devrait se prolonger dans les prochaines années. De nombreuses collaborations entre ces deux univers restent encore à inventer et à développer. La preuve avec ce panorama – non-exhaustif – des startups françaises innovantes dont le savoir-faire et les solutions pourraient offrir, demain, de belles opportunités d’innovation aux fonctions supports des acteurs de la santé.

 

 Améliorer les relations entre transporteurs et industriels

 

Respirateurs, masques et bien sûr vaccins… Les difficultés d’acheminement et de distribution de ces produits médicaux ont nourri l’actualité des pics pandémiques. Dans un monde marqué durablement par la pandémie, les industriels du monde de la santé devront demain savoir expédier leurs équipements ou médicaments avec encore plus d’agilité vers de multiples points de livraison, et ce à l’échelle du globe. Un constat que partage Alain Chartier, directeur des opérations chez OCP, le spécialiste français de la répartition des médicaments vers les pharmacies et les hôpitaux. « Avec la pandémie, nos métiers ont connu une visibilité sans précédent. Jusqu’à présent la logistique pharmaceutique était souvent considérée comme un peu conservatrice, notamment en raison de la lourde réglementation qui l’entoure. Pourtant la digitalisation constitue aujourd’hui une tendance forte de nos métiers.

Lors de la crise pandémique, les acteurs se sont ainsi appuyés sur ces outils et solutions numériques pour accélérer l’approvisionnement massif en masques, médicaments et vaccins. Il n’y a pas de raison de penser que cette dynamique en faveur de la digitalisation ralentira après la pandémie». Pour l’industrie pharmaceutique, cette ouverture à l’innovation vise notamment trois grands enjeux :

  • la disponibilité des produits,
  • la garantie de leur qualité (lutte contre la contrefaçon),
  • et bien sûr l’optimisation des coûts.

 

Des plans de transports plus efficaces grâce à DCbrain

Tournée vers les transporteurs, DCbrain est une start-up fondée en octobre 2014 à Paris. Grâce à son logiciel INES CRM, elle permet aux transporteurs (généralistes ou spécialisés) de visualiser en temps réel les flux de marchandises, d’identifier les incidents, et enfin de simuler et d’anticiper les évolutions futures des réseaux. “Tous les secteurs ont besoin d’une logistique fiable et résiliente, c’est aussi le cas du monde de la santé”, précise Benjamin de Buttet, cofondateur de DCbrain. “Disponible en SaaS, notre logiciel intègre des algorithmes exclusifs basés sur le principe du ‘machine learning’. À partir des données fournies par nos clients (localisation des entrepôts, lieux à livrer, planning des chauffeurs…), INES est capable de proposer le plan de transport le plus efficace”.

Faire circuler moins de camions et éviter de faire rouler des véhicules à vide : voilà donc la double promesse qu’adresse DCbrain aux transporteurs et industriels de la santé. En avril 2020, la start-up parisienne a d’ailleurs gagné un premier prix lors du hackathon #EUvsVIrus organisé par l Union Européenne en vue de concevoir un prototype de logiciel d’optimisation du transport en temps d’épidémie, le tout en 48h.

 

Avec sa plateforme, Fretlink améliore la relation entre industriels et transporteurs

À peine plus jeune que DCbrain, la start-up Fretlink a été fondée en 2015 à Paris. Elle se positionne également sur l’amélioration de la relation entre industrie et transporteurs. « Nous bâtissons un standard de collaboration plus transparent, équitable et durable entre transporteurs routiers et donneurs d’ordre. Pour cela, nous développons un Transport Operating System qui couvre l’ensemble du processus d’achat de pilotage. La technologie et l’expertise de nos équipes nous permettent ainsi d’optimiser le remplissage des camions à chaque kilomètre parcouru et de rationaliser les échanges entre tous les acteurs », expliquent les dirigeants de l’entreprise sur le Hub Digital de Bpifrance.

En plus de son offre initiale d’optimisation des flux, la plateforme de Fretlink a intégré, au fil des années, de nouveaux services (location et achat de véhicules, accès à des parkings sécurisés…) et s’est ouverte à des partenariats avec d’autres acteurs du domaine comme WeNow (aide à l’éco-conduite) ou MagicPallet (optimisation de la gestion des palettes). Une approche qui semble séduire autant les investisseurs que les clients. Après une première levée de fonds de 6 millions d’euros en 2017, la jeune société a signé un nouveau tour de table de 25 millions d’euros en avril 2019. Des fonds qui ont permis d’accompagner la croissance exponentielle de Fretlink, passant de 1,4 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel en 2017, à 15 millions en 2018, puis 200 millions en 2020. Son ambition ? Atteindre le milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2023.

 

Mieux suivre et mieux anticiper les livraisons

 

Mieux anticiper les livraisons avec Shippeo

Les industriels de la santé souhaitant faire progresser leur organisation logistique pourront également se rapprocher des jeunes sociétés innovantes proposant une meilleure « visibilité » et une meilleur anticipation de leurs livraisons. C’est justement la spécialité de Shippeo qui se présente  aujourd’hui comme le leader européen de la « visibilité » en matière de supply-chain. Fondée en 2014, cette start-up parisienne développe une plateforme web qui permet aux industriels et aux distributeurs de partager avec les prestataires de transport des informations de traçabilité en temps réel concernant les livraisons en cours.

Parmi les fonctionnalités les plus courues des utilisateurs : le suivi de livraison instantané ou le calcul prédictif de l’horaire estimé d’arrivée des marchandises. Fort de sa capacité à connecter des transporteurs de plus de 40 pays et à suivre près de 5 millions de livraison par an, Shippeo a officialisé, en février 2020, une levée de fonds de 20 millions d’euros menée par NGP Capital et ETF Partners avec la participation de Bpifrance, via son pôle Digital Ventures et Partech. Côté portefeuille clients, son offre a déjà séduit de grands comptes comme Schneider Electric, Carrefour ou Faurecia. Des firmes qui apprécient notamment de pouvoir communiquer de façon plus transparente avec leurs clients sur l’état des livraisons en cours.

 

Traxens :  des conteneurs intelligents traçables en temps réel

 

Basée à Marseille, Traxens contribue également à la traçabilité des processus de livraison grâce au déploiement de conteneurs intelligents. En pratique : la start-up conçoit et commercialise une technologie brevetée basée sur les solutions IoT (Internet des objets) qui combine un boîtier de traçage des conteneurs (arrivées, trajet d’acheminement) et une plateforme cloud de collecte et de traitement des données. Ainsi, les clients et partenaires de Traxens peuvent accéder, en temps réel, aux données de circulation de leurs containers.

Initialement tournée vers le marché du transport maritime, Traxens s’est ensuite déployée le fret ferroviaire, une dynamique incarnée par un partenariat avec le “Train Digital” de Fret SNCF. Pour rayonner dans le monde entier (et en particulier en Asie), la jeune société a levé 20 millions d’euros à l’occasion d’un tour de table de série C en juillet 2019. Une réussite qui confirme l’excellence française en matière d’IoT. Nous reparlerons d’ailleurs des deux champions français du domaine Actility et Sigfox en fin d’article.

Plus visibles grâce à Shippeo ou Traxens, les flux logistiques des acteurs de la santé pourront enfin être mieux anticipés grâce à la technologie développée par Vekia. Cet éditeur de logiciels lillois propose une solution spécialisée dans l’optimisation des stocks et l’automatisation des approvisionnements. Disponible en mode SaaS, son outil est ainsi capable d’anticiper le niveau des futures ventes de ses clients grâce à l’Intelligence Artificielle et le Machine Learning. De quoi améliorer la visibilité de l’état de ses stocks, automatiser les tâches manuelles et optimiser les coûts de sa chaîne logistique.

Fondée en 2008 par l’ingénieur français Manuel Davy, Vekia a d’abord réalisé une bonne partie de son chiffre d’affaires auprès d’acteurs du retail (Leroy Merlin, Mr Bricolage…), avant d’intéresser également des acteurs de l’industrie et des réseaux (Engie Home Services et Orange). Avec l’aide de la start-up nordiste, ces derniers peuvent notamment limiter les allers-retours inutiles de leurs techniciens entre magasins et interventions chez les clients. « Dans l’univers de la santé, nous équipons déjà un important réseau français de pharmacies. Grâce à notre logiciel, les franchisés disposent d’une vision plus précise de leurs futures ventes, explique Charlotte Lesage, Head of Marketing de Vekia. A l’avenir, notre solution pourrait également intéresser les grands laboratoires qui doivent résoudre d’importantes problématiques d’approvisionnement, tout en étant très vigilants sur la sécurité de leurs données. » Grâce à sa belle réussite commerciale, Vekia a levé 12 millions d’euros, en septembre 2017, auprès de ses investisseurs historiques, mais aussi de Serena Capital et Bpifrance via le Fonds Ambition Numérique. L’entreprise compte aujourd’hui 35 collaborateurs. »

 

Faire progresser le modèle productif

 

Si les enjeux logistiques ont été particulièrement cruciaux pour l’industrie de la santé ces derniers mois, le secteur a également été mis sous tension en matière de production. Pour faire face aux attentes des patients et des gouvernements, les industriels ont dû produire rapidement et en grand volume du matériel médical, des médicaments et bien sûr des vaccins. Là encore, plusieurs startups françaises disposent de solutions qui aident déjà, l’industrie de la santé à réinventer ses méthodes de production.

 

Avec Fieldbox.ai, l’usine devient vraiment plus intelligente

 

À l’intérieur des usines tout d’abord, la start-up bordelaise Fieldbox.ai propose d’utiliser l’intelligence artificielle pour améliorer les modèles productifs actuels à travers des applications comme la maintenance prédictive, le contrôle qualité, l’efficacité énergétique ou plus généralement l’optimisation des processus. « Nous nous positionnons comme un opérateur d’intelligence artificielle, explique Karine Marini, responsable marketing de Fieldbox.ai. Nous ne voulons pas simplement fournir une technologie mais plutôt aider nos clients industriels à résoudre leurs problèmes et à progresser sur différents aspects. Nous les aidons notamment à trouver des cas d’usage adaptés à leurs contraintes et spécificités. Notre accompagnement démarre ainsi très amont du projet et continue jusqu’au passage à l’échelle et au maintien en conditions opérationnelles. Notre principal objectif est de révéler, consolider et perpétuer la valeur des IA dans le temps ». Aujourd’hui, Fiedlbox.ai commercialise son savoir-faire auprès d’une grande variété d’acteurs issus de nombreux secteurs (énergie, construction, Smart City, transport…). Créée en 2011, la société compte près de 100 salariés et double son activité tous les ans depuis plusieurs années. Elle vise 100 millions d’euros de chiffres d’affaires d’ici 2025.

 

Les chariots autonomes de Balyo en action dans les usines et les entrepôts

 

À côté des lignes de production, les startups françaises peuvent également accompagner les industriels de la santé pour améliorer la gestion de leurs zones de stockage, à l’intérieur des usines ou des entrepôts. Citons ici Balyo, une société française – fondée en 2004 et basée à Ivry sur Seine – qui transforme les chariots électriques standard en robots autonomes grâce à un module de navigation embarquant une technologie maison. Cette automatisation du transport de palettes fait gagner du temps aux industriels, tout en réorientant les effectifs humains vers des fonctions à plus haute valeur ajoutée. « Notre technologie permet aux véhicules de se localiser et de se déplacer de façon autonome dans l’entrepôt. Le robot est capable de communiquer avec les opérateurs humains mais aussi avec d’autres équipements de l’entrepôt (portes automatiques, filmeuse, convoyeur…) » explique Eloïse Duclos, responsable communication de Balyo. Précision importante : Balyo ne fabrique pas de chariot mais intègre sa solution sur des modèles standards, produits en grande série par des fabricants renommés avec lesquels la start-up a noué des partenariats.

« La mise en circulation d’un chariot autonome se déroule en deux étapes. Déplacé par un ingénieur dans sa future zone de travail, le robot réalise, grâce à son laser de navigation, une carte de son environnement. Ce tracé est ensuite contrôlé et corrigé par nos ingénieurs qui n’en conservent que les éléments fixes. La carte validée, l’utilisateur peut alors affecter des missions au robot (trajets, manutention…). À tout moment, le robot pourra être reconfiguré pour être assigné à d’autres tâches ou redéployé dans un autre entrepôt ». Plus de 15 ans après sa création, Balyo a déjà mis en service plus de 750 robots à travers le monde. Entrée en bourse en 2017 (Euronext, Paris), la start-up compte aujourd’hui des bureaux sur trois continents (France, Etats-Unis, Singapour).

 

S’appuyer sur l’excellence française en matière IoT

 

Les grandes ambitions d’Actility dans le secteur de la santé

 

Enfin, de façon plus transverse, les grandes firmes de la santé trouveront avec l’Internet des objets (IoT) un important levier stratégique pour faire progresser l’ensemble de leurs fonctions supports. À côté d’acteurs spécialisés comme Traxens, la France compte deux leaders mondiaux généralistes en matière de réseaux IoT : Sigfox et Actility. Commençons par la dernière citée dont la création remonte en 2010 à Lannion (Bretagne). Spécialisée dans le développement de réseaux LoRaWAN (communication à bas débit) publics et privés, la start-up s’était notamment distinguée sur les sujets de santé, au printemps dernier, à travers le lancement d’un kit pour lutter contre la propagation de la Covid-19 dans les entreprises industrielles et tertiaires. Proposant des trackers multi-technologies basse consommation (de sa filiale Abeeway) et une infrastructure LoRaWAN (acronyme de Long Range Wide-area network), ce package de démonstration vise à surveiller la bonne application des mesures de distanciation et à identifier les éventuelles chaînes de contamination. Objectif : éviter la formation de clusters et donc assurer la continuité des activités.

Cette récente offre commerciale confirme au passage les ambitions d’Actility dans l’univers de la santé. « Les réseaux LoRaWAN  permettent en effet le tracking d’équipements (lits, matériels…) ou la mesures d’indicateurs clés dans les salles de soins ou de convalescence (taux d’humidité, niveau de concentration en CO2…). Ils trouvent donc naturellement des applications au sein des hôpitaux. Lors de la crise épidémique, nous avons d’ailleurs été capables d’équiper rapidement des hôpitaux provisoires en Espagne grâce à nos technologies sans câbles » témoigne Pavel Zaitsau, directeur Marketing, Solutions & Partner Ecosystem d’Actility.

Au-delà du monde hospitalier, c’est bien l’industrie de la santé qui pourrait trouver en Actility un partenaire idéal. « Il s’agit d’une industrie qui utilise de nombreux équipements et qui doit répondre à des réglementations strictes. L’enjeu de surveillance et de monitoring (consommation énergétique, environnement…) y est donc très important ». Pour se laisser convaincre, les acteurs de la santé pourront être sensibles aux références mondiales d’Actility : 35 000 base stations dans le monde (antennes) et 1 million de capteurs connectés sur sa plateforme fin 2020. En  2017, l’entreprise avait signé une dernière levée de fonds record de 75 millions de dollars (environ 63 millions d’euros).

 

Connecter les objets médicaux au monde digital grâce à Sigfox

 

Second champion français du secteur de l’Internet des objets, Sigfox rayonne depuis Labège (commune du Sud-Est toulousain)) et ne manque également pas d’arguments pour séduire les grands groupes de la santé. Son état d’esprit ? Déployer, grâce à l’IoT, la transformation digitale dans toutes les entreprises et dans tous les secteurs. « Grâce à notre technologie, n’importe quel objet physique peut se connecter au monde digital. Nous essayons d’accompagner au mieux nos clients dans cette transition numérique de leur organisation » explique Patrick Cason, directeur général de Sigfox France.

Suivi des personnes âgées à domicile, boutons d’urgence pour les patients ou monitoring d’établissements hospitaliers… la start-up française dispose déjà de nombreux cas d’usages dans le domaine de la santé. Au niveau industriel, elle a également déjà déployé son savoir-faire IoT auprès d’un laboratoire souhaitant contrôler, en temps réel, la température de produits sensibles aux variations de chaleur comme les vaccins ou les médicaments.

« En 2020, nos solutions ont également permis d’assurer une traçabilité des masques lors de leur acheminement par avion ou leur transfert vers les pharmacies ». Une grande variété d’applications qui repose notamment sur l’intense écosystème de partenaires de la start-up. Fondée en 2010, Sigfox connecte aujourd’hui, à son réseau 0G, quelques 17 millions d’objets connectés répartis dans plus de 70 pays.

 

Après la crise : accélérer la digitalisation du secteur

Éprouvées et performantes, les innovations digitales dédiées aux fonctions supports ne semblent aujourd’hui plus un luxe réservé aux très grands laboratoires mais bien un levier stratégique pour l’ensemble du secteur de la santé. Bonne nouvelle : cette digitalisation des entreprises de la santé semble en voie d’accélération depuis quelques années. C’est notamment l’avis de Juliette Lathoud, directrice de pôle logistique rattachée au directeur des opérations France de FM Logistic, un groupe familial français qui propose des solutions aux acteurs du secteur. « Il y a encore quelques années, certains laboratoires étaient assez en retard en matière de digital. Par exemple, il n’était pas rare que nous recevions des cartons en entrepôt sans code-barres. Sous l’effet de la crise et des nouvelles normes européennes de lutte contre la contrefaçon des médicaments (qui imposent une traçabilité de chaque boîte de médicaments avec un datamatrix), ce type de situations est en train de disparaître. Le contexte réglementaire et épidémique contribue à digitaliser la production et les environnements de travail de l’ensemble du secteur ».

Une fois la crise sanitaire refermée, startups innovantes et grands groupes de la santé auront donc intérêt à se rapprocher pour amplifier cette digitalisation. En particulier sur les enjeux clairement mis en lumière par la pandémie comme la logistique, la traçabilité ou l’organisation de la production. Il ne s’agira pas seulement de gagner du temps, des clients ou de l’argent, mais aussi d’anticiper les futures crises ! En médecine comme en matière d’innovation, la formule est bien connue : mieux vaut prévenir que guérir.

Antoine Sternchuss

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