Pour EDF, la quête de la Neutralité Carbone passe par la recherche et les collaborations

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La 3ème édition du Paris Saclay Spring s’est tenue cette année en format 100% digital les 20 et 21 mai derniers. L’occasion de mettre en lumière les nombreuses initiatives qui fleurissent sur le site universitaire dédié à l’innovation, à la recherche et à la science. Parmi les thèmes abordés, la transition énergétique figure en bonne position, reflétant une prise de conscience collective sur le sujet ainsi que des perspectives de marché toujours plus concrètes.

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Plus de 500 startups sont implantées à Paris-Saclay, dont beaucoup portent des innovations de rupture. Un vivier de réflexion, de talents et de ressources uniques qui en font un lieu d’implantation privilégié pour de nombreux grands groupes. EDF en particulier, a installé un centre de Recherche et Développement à Saclay dès 2016 pour bénéficier d’interactions avec des startups et les acteurs académiques. Mutualisation de laboratoires, de formations, facilités de collaboration… les bénéfices sont nombreux.

 

Carmen Munoz-Dormoy est Directrice adjointe de la R&D, Tiphaine Plattard est Ingénieur-Chercheur à EDF Lab Paris-Saclay : à l’occasion du Paris Saclay Spring 2021, elles témoignent sur les innovations portées par EDF pour répondre à l’objectif de la neutralité carbone d’ici 2050. Le sujet est hautement stratégique pour EDF et s’inscrit évidemment dans une perspective globale et de long-terme. Les manifestations du changement climatique sont pluriels et nous concerne tous : catastrophes naturelles, augmentation de la température globale, hausse du niveau de la mer… Autant d’éléments de contexte qui nourrissent la conscience de la nécessité d’agir, accélérée par la crise sanitaire du Covid 19. Carmen Munoz-Dormoy et Tiphaine Plattard ont profité de Paris Saclay Spring 2021 pour dévoiler quelques travaux en cours au sein d’EDF Lab.

 

Pour comprendre le dérèglement climatique et ses conséquences, les technologies jouent un rôle clé. Elles permettent de mieux analyser, mieux expliquer et donc mieux anticiper les enjeux posés par les émissions de gaz à effet de serre. Par exemple, au sein d’EDF, une cellule météorologique étudie précisément ces évolutions climatiques et suit les publications scientifiques mondiales sur le sujet. Ces observations fines ont participé à nourrir un engagement clair inscrit dans la raison d’être du groupe : la neutralité carbone d’ici à 2050, comprenant les émissions directes et indirectes, c’est-à-dire jusqu’au émissions des clients finaux du distributeur d’énergie !

 

Aujourd’hui, la France est plutôt bon élève parmi les pays européens en termes de mix énergétique, puisque produire 1 kWh émet 51g de CO2 en France, quand la moyenne est à 219g en Europe, une donnée elle-même correcte à l’échelle mondiale. Alors que l’Agence Internationale de l’Energie préconise d’arrêter immédiatement les investissements dans les énergies fossiles, EDF préconise une alliance du nucléaire et des énergies renouvelables pour favoriser la décarbonation de notre économie. Une stratégie qui s’inscrit dans le plan national bas carbone pour viser en 2050 une production à 50% issue d’énergie nucléaire et 50% d’énergies renouvelables. L’objectif apparaît ainsi « ambitieux mais réalisable » selon les représentantes du groupe.

 

Les innovations sur le photovoltaïque sont nombreuses, aussi bien sur la performance énergétique des cellules que sur les questions d’intégration, pour ne pas nuire à l’environnement dans lequel elles sont installées. A l’heure où les éoliennes sont contestées, il est intéressant de constater que les synergies peuvent aussi être positives : installés sur les bâtiments agricoles, les panneaux solaires peuvent contribuer au rendement des exploitations.

 

Sur la mobilité, Carmen Munoz-Dormoy et Tiphaine Plattard évoquent la collaboration d’EDF avec Mob-Energy qui développe un modèle de robot autonome qui vient charger le véhicule par un adaptateur positionné sous le véhicule et favorise l’électrification de la mobilité urbaine. Soulignons également la collaboration avec Pasqal.io pour le développement de calculateurs quantiques au service du « smart-charging ». Sur l’hydrogène, une grande partie des projets d’EDF est portée par un autre centre de recherche situé en Allemagne, l’institut EIFER. Des chercheurs y travaillent notamment sur l’électrolyse à haute température, les piles à combustibles, mais aussi sur les solutions de compression de l’hydrogène.

 

Un autre domaine d’application clé est l’Habitation : un sujet qui lie également politique et vivre ensemble. En France, 25% des émissions de CO2 viennent des habitats. EDF a installé un véritable pavillon-laboratoire sur le site des Renardières, un site bourré de capteurs qui permet de tester des solutions technologiques concrètes. Il s’agit là aussi de favoriser la transition des énergies fossiles (gaz et fuel) vers des sources d’énergie plus durables. Les pompes à chaleur sont au premier plan pour la réduction des consommations, notamment en interaction avec des panneaux solaires. L’enjeu est aussi de connecter directement la génération d’énergie à sa consommation dans une logique de décentralisation du réseau électrique.

 

EDF Lab partage quelques cas d’usage de travaux d’innovation qui sont autant de réponses au défi majeur posé. Au service de ces solutions, on note que la collaboration est un facteur clé de succès. L’EDF Lab s’inscrit dans un écosystème vertueux qui porte conjointement le meilleur de la technologie, de la recherche et de la science au service de la transition énergétique.

 

Pour aller plus loin sur les startups innovantes qui s’inscrivent dans cette perspective nous vous invitons à consulter la section Energie du Mapping des startups à Impact proposé par Bpifrance le Hub et France Digital, ainsi que le mapping des startups françaises de la Transition énergétique !  

 

Retrouvez ci dessous les fiches des startups citées dans l’article :

Antoine Sternchuss

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