L’écosystème français des startups et PME luttant contre la résistance aux antibiotiques

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La semaine mondiale pour le bon usage des antibiotiques (12 au 18 novembre 2018) organisée à la suite de l’appel d’institutions internationales telle que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), est l’occasion pour Bpifrance de faire un état des lieux de l’antibiorésistance en France.

En complément de la publication d’une note sectorielle sur « la résistance aux antibiotiques : un enjeu de santé publique et économique », Bpifrance a réalisé une cartographie des sociétés françaises travaillant à ce jour à contrer l’antibiorésistance.

Aujourd’hui, parmi les quatre grands axes d’usages identifiés que sont la prévention, le diagnostic, le traitement de l’antibiorésistance et/ou des outils de R&D permettant l’identification de tels produits, Bpifrance a recensé :

  • 33 sociétés françaises (startups et PME) du secteur créées après 2000 et encore en activité.
  • 1/3 de ces sociétés ont été créées au cours des 5 dernières années.
  • 76% : c’est le pourcentage de ces sociétés accompagnées par Bpifrance via ses aides à l’innovation entre 2010 et 2017.
  • 40,6M€ : c’est le montant cumulé des aides accordées à ces entreprises par Bpifrance entre 2010 et 2017 (26% en subvention et 74% en avances récupérables).
  • 93,3M€* (*excluant 2 levées de fonds aux montants non communiqués) : c’est la somme levée par ces sociétés entre 2016 et 2018. Alors qu’entre 2011 à 2015 seulement 15,2M€ cumulés avaient été levés auprès d’investisseurs privés. Cette augmentation peut s’expliquer par plusieurs facteurs :
    • L’avancé du pipeline pour certaines de ces sociétés, comme pour la société Allecra therapeutics qui a aujourd’hui deux produits en clinique et qui a levé 22M€ en 2016.
    • Le développement d’approches novatrices avec un potentiel d’exploitation dans d’autres aires thérapeutiques.
    • Une prise de conscience collective, notamment des pouvoir publics, qui pourrait rendre le marché de l’antibiorésistance attractif dans un futur proche pour les investisseurs et industriels.
VOUS SOUHAITEZ ENTRER EN CONTACT AVEC DES STARTUPS INNOVANTES ?

Parmi la multitude de technologies développées pour lutter contre le phénomène de l’antibiorésistance, nous pouvons identifier différentes approches :

  • Des stratégies reposant sur le développement de nouveaux antibiotiques : par exemple, la société Nosopharm, créée en 2009, développe de nouvelles classes d’antibiotiques identifiées via sa plateforme basée sur l’exploitation pharmacologique d’une bioressource microbienne originale. La biotech toulousaine Antabio, également créée en 2009, développe quant à elle des inhibiteurs chimiques des métallo beta-lactamases.
  • Des stratégies alternatives : comme la société Eligo Bioscience, créée en 2014, qui développe des « nanorobots » qui éliminent les bactéries en découpant leur génome. De même, la société MAAT Pharma, créée en 2014, se positionne quant à elle dans la prévention de l’antibiorésistance dans le domaine du cancer avec une approche originale de transplantation fécale permettant la restauration du microbiome post-traitement anti-cancéreux.

Ces 4 startups ont réalisé des levées de fonds conséquentes en 2017. Trois d’entre elles (Eligo Bioscience, MAAT Pharma et Antabio) ont notamment réalisé une levée de fonds supérieure à 10M€, démontrant que les startups et PME de l’antibiorésistance peuvent elles aussi bénéficier d’une bonne dynamique d’investissement malgré la complexité du marché.

N'hésitez pas à nous contacter !

Ce mapping a été élaboré pour mieux visualiser le paysage entrepreneurial français dans le secteur de l’antibiorésistance en recensant les startups et PME, créées après 2000 et encore en activité, développant au moins un produit dans la prévention, le diagnostic, le traitement de l’antibiorésistance et/ou des outils de développement permettant l’identification de tels produits. Le stade d’avancement correspond au produit le plus avancé de la société dans le domaine de l’antibiorésistance. Ce mapping n’est pas exhaustif et n’a pas pour objectif de promouvoir des acteurs ou activités spécifiques du secteur. Il exclut les approches de nutrition et de prévention via la décontamination de l’air, des sols, etc.

S’il vous paraît manquer des acteurs ou que vous souhaitez avoir plus détails sur le sujet, n’hésitez pas à nous contacter !

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