La diversité de l’écosystème GreenTech français en un mapping

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Depuis le milieu des années 2000, la GreenTech (ou CleanTech) s’est affirmée comme un véritable écosystème de startups et de PME innovantes. Contrairement à d’autres concepts auxquels est accolé le terme ~Tech, ce qu’on appelle GreenTech ne représente pas une industrie ou un secteur spécifique, mais plutôt une variété de solutions qui favorisent la transition de l’économie vers un modèle plus durable, tout en maintenant des perspectives de croissance. 

Toutes ces solutions tendent vers un même objectif : avoir un impact positif pour l’environnement, la biosphère et les humains. Ainsi, les principaux enjeux qu’elles adressent sont bien évidemment le changement climatique, mais aussi l’épuisement des ressources, la fragilisation de la biodiversité ou encore la détérioration des conditions sanitaires. 

Dans ce domaine, la France peut compter sur de nombreux talents, laboratoires d’excellence et entreprises innovantes, et pourrait à ce titre prétendre à devenir un pôle d’attractivité mondial.  Néanmoins, si le développement de cette économie verte peut s’appuyer sur des innovations d’usages, tout un pan relève plutôt de la DeepTech et nécessite par conséquent des capitaux importants. 

Par l’intermédiaire de Bpifrance, le Ministère de l’Enseignement supérieure, de la Recherche et de l’Innovation organise ainsi les concours d’innovation i-PhDi-Lab et i-Nov qui récompensent et dotent d’une aide financière des entreprises, dont certaines font partie chaque année de cet écosystème GreenTech. 

Par ailleurs, Bpifrance s’implique pour soutenir et faire grandir cet écosystème via des financements (2Mds€ en 2019) et des investissements : via les fonds EcotechnologiesDigital Venture et Large Venture, et souvent aux côtés de fonds de référence en la matière comme Demeter qui gère d’ailleurs le Fonds Vert de la ville de Paris. 

ecosysteme startups greentech

Aujourd’hui, l’équipe de Bpifrance le Hub vous propose un aperçu de l’écosystème français de la GreenTech, grâce à l’identification de 418 startups ambitieuses, positionnées autour de 3 segments : qualité de l’environnement, durabilité et résilience, services et technologies auxiliaires. 

À noter que, de par leur importance et la quantité des startups représentées, la transition énergétique et l’économie circulaire ont déjà été traités de façon spécifique via l’élaboration de leurs mappings respectifs. 

ENVIRONMENT QUALITY 

Ce segment regroupe l’ensemble des entreprises qui ont développé des solutions permettant de préserver  l’environnement, de contrebalancer, voire réparer, une empreinte négative sur celui-ci, mais aussi de prévenir ou protéger des risques induits par des activités novices. 

On y trouve ainsi des technologies qui vont permettre d’analyser la composition de l’air, d’en détecter les polluants et d’en informer les citoyens afin de leur permettre de s’en protéger à l’instar du capteur miniature développé par eLichens, de l’application de cartographie de la qualité de l’air rue par rue de Plume Labs ou du masque de R-PUR filtrant les particules fines. 

Il en existe aussi qui se consacrent à la préservation de la biodiversité et à la réparation des sols, à l’instar d’Aube qui a développé un drone paramoteur pour observer et protéger la faune sauvage ou de Valorhiz qui est spécialisée dans la réhabilitation de carrière, friches industrielles ou voies de communication en sols agricoles fonctionnels. 

En matière d’économie, de récupération et d’épuration de l’eau, on trouve des startups comme Aquassay dont la plateforme permet d’analyser en temps réel le fonctionnement d’installations industrielles pour en optimiser l’efficacité hydrique. Autre exemple, Recyclamer propose des drones marins de surface alimentée par l’énergie solaire qui vont collecter et traiter les déchets solides et liquides dans les ports ou autres zones aquatiques. 

D’autres startups comme Wavely et ses capteurs acoustiques connectés ou SunnyCare et sa borne d’information des risques d’UV et de distribution de crème solaire, cherchent à apporter des solutions pour prévenir les risques et limiter les nuisances qui ont un impact sur la santé. 

Enfin, un nombre conséquent de solutions se développent pour réduire les décharges sauvages, les jets de détritus et le gaspillage, afin de collecter autant que possible les déchets et leur apporter une seconde vie. C’est ce que propose par exemple Phenix en connectant à travers différentes solutions des producteurs, des grandes surfaces, des commerces de proximité et des organisateurs d’événements avec des citoyens et des associations désireux de récupérer leurs invendus alimentaires. 

VOUS SOUHAITEZ ENTRER EN CONTACT AVEC DES STARTUPS INNOVANTES ?

SUSTAINABILITY & RESILIENCE 

Ce segment regroupe l’ensemble des entreprises qui proposent des solutions amenant un usage plus raisonné des ressources et des infrastructures ou bien qui apportent à un produit ou à un système des propriétés nouvelles ou équivalentes, mais pour un impact pmoindre sur l’environnement. 

Sans grande surprise, on trouve donc des entreprises présentes dans des domaines fréquemment pointés du doigt pour leurs importantes émissions de gaz à effet de serre et leur utilisation massive d’énergie ou de ressources en circuit linéaire. 

En matière de nouvelle forme d’agriculture, il existe ainsi des startups comme Naïo Technologies qui avec ses robots agricoles visent à réduire la quantité d’intrants chimiques répandus dans les cultures, tout en assurant des rendements de qualité. Toujours lié à l’agro-alimentaire, Ynsect se positionne plutôt sur l’alimentation animale : la startupt développe des élevages d’insectes destinés à la production d’ingrédients alternatifs pour l’aquaculture ou les animaux de compagnie ; les déjections sont par ailleurs récupérée en vue de créer des engrais durables et qualitatif. 

Dans le BTP et l’immobilier, certaines startups proposent quant à elles des formes de construction plus durables et plus économiques, à l’instar de Techniwood qui a mis au point des panneaux composites en bois intégrant dès la fabrication l’isolant, les menuiseries et le parement. D’autres comme Intent Technologies et Deepki ont développé des solutions de gestion des bâtiments permettant de piloter les consommations diverses. 

Concernant la mobilité et la logistique, les solutions sont pléthoriques, mais tendent fréquemment vers les mêmes objectifs : proposer des moyens de locomotion plus doux et exploiter les véhicules et équipements déjà existants pour en optimiser l’usage et réduire les consommations induites. Ainsi, Vulog propose une plateforme permettant de déployer des services d’auto-partage, Eiver propose une appli permettant de gamifier la conduite automobile pour la prendre plus responsable, tandis que Safety Line propose des solutions permettant aux avions d’optimiser leur pilotage pour réduire leur consommation de carburant. 

Si la chimie s’est construite sur l’utilisation du pétrole, on voit apparaître de plus en plus de solutions qui propose des formulations moléculaires ou des matériaux alternatifs présentant des propriétés particulièrement intéressantes. Carbios développe ainsi des procédés enzymatiques pour repenser la conception des plastiques et les rendre biodégradables, tandis que Fermentalg a mis au points des solutions à base de micro-algues pour des applications dans la nutrition (huiles riches en omega3, protéines alternatives, pigments naturels) ou encore dans l’amélioration de la qualité de l’air (capture du CO2 en environnement urbain ou industriel). 

Enfin, l’électronique apporte aussi de nouvelles solutions plus économes en énergie avec des applications dans l’éclairage ou dans les infrastructures informatiques. À titre d’exemple, Aledia adéveloppé des LED en 3D basées sur des nano-fils en nitrure de gallium qui permettent de tripler l’efficacité énergétique d’un écran, avec à la clé un usage moins intensif des batteries ou une consommation réduite des appareils sur secteur. De son côté, Kalray a développé des puces pour la conduite autonome et le traitement de données au plus proche des unités de stockage dans les data center, avec un excellent ratio entre performance des calculs et consommation énergétique. Enfin, des entreprises comme Qarnot et Stimergy développent des radiateurs et chaudières numériques via la récupération de la chaleur dégagée par des serveurs informatiques. 

  

ENABLERS 

Ce segment regroupe l’ensemble des entreprises qui proposent des solutions qui vont faciliter la transition environnementale, soit de manière transverse, car relatives aux comportements des citoyens ou à l’utilisation de données jusqu’alors inexploitées, soit de manière structurante, car relevant de logiques systémiques à part entière, comme la transition énergétique ou l’économie circulaire. 

Des startups comme ClimateSeed proposent ainsi de compenser leurs émissions carbones en investissant dans des projets à impact environnemental positif, d’autres comme BuyOrNot aide à décrypter les étiquettes des produits pour consommer de façon plus éthique et responsable. 

Dans le domaine de la collecte des données par des IoT et de leur analyse à des fins d’optimisation, on trouve des entreprises comme Sigfox qui propose des réseaux télécom particulièrement efficaces pour collecter des données de température, vibrations, localisations, à moindre coût énergétique, quand d’autres à l’instar de DCbrain peuvent mettre au point les jumeaux numériques de réseau d’électricité, d’eau ou de transports afin de prévoir leurs évolutions et améliorer leur fonctionnement. 

N'hésitez pas à nous contacter !

Nous avons focalisé ce mapping sur les startups innovantes immatriculées en France. S’il vous paraît manquer des acteurs ou que vous souhaitez avoir plus détails sur le sujet, n’hésitez pas à nous contacter !

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