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Le 29 juin dernier nous révélions notre mapping des startups à impact en France en partenariat avec France Digitale : une cartographie de plus de 700 entreprises qui apportent des solutions concrètes aux Objectifs de Développement Durables définis par l’ONU. A elles seules, ces startups ont levé près de 4,4 milliards d’euros et emploient 17 000 personnes. De quoi laisser penser qu’un lien pérenne s’est tissé entre impact et investissement.
Un dealflow profond et varié qui pousse les fonds d’investissement à se réinventer
De plus en plus de startups voient le jour autour des problématiques d’impact, c’est un fait. Mais les investisseurs observent également une autre tendance ces dernières années : celle de la diversification des profils d’entrepreneurs et de l’amélioration de la qualité des projets.
« On constate une véritable amélioration et une intensification du nombre de sociétés ou d’entrepreneurs impact depuis quelques années.«
Edouard Combette, Directeur d’investissement Fonds Ecotechnologies Bpifrance
Face à la densification du dealflow, et forts de leurs premières expériences, les investisseurs s’adaptent et font progresser aussi leurs méthodologies. D’une part, ils mettent en place des fonds diversifiés qui accompagnent des écosystèmes entiers de participations à même d’enclencher des bascules de marché.
D’autre part, ils structurent des véhicules aux horizons de temps dégagés, pour se libérer du court-termisme et accompagner leurs entreprises sur la durée nécessaire à une transition. Finalement, l’impact réinvente la startup autant que le fonds.
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L’éternelle question de la mesure de l’impact et l’importance de l’accompagnement
Le niveau de maturité des fonds sur la question de la mesure de l’impact est très hétérogène. Certains d’entre eux suivent des indicateurs traditionnels, d’autres établissent des grilles d’évaluation très denses, quelques-uns proposent un accompagnement sur mesure en mettant à disposition des outils de progression.
« Dans l’impact, il n’y a jamais d’objectif final, l’engagement est un processus continu.«
Valentin Bouteiller, Directeur Développement et Impact chez Zei
Pour certains professionnels cependant, comme Valentin Bouteiller, “la question de la mesure est centrale mais elle n’est pas la plus importante”. La clé, c’est de savoir comment inciter les startups à passer à l’action car toutes les entreprises ont des impacts positifs et négatifs sur leur environnement, et beaucoup d’entre elles souhaitent prendre leur part.
Au-delà de la mesure, le rôle des investisseurs et des accompagnateurs est d’orienter les business modèles vers une démarche vertueuse. C’est là qu’est l’impact.
Impact et couple rendement-risque : un mariage impossible ?
Ces dernières années, impact et rentabilité ont souvent avancé côte à côte sans réellement interagir. Le besoin d’un regard innovant sur la rentabilité pour les participations à impact se fait sentir. Les acteurs du monde de l’investissement ont donc commencé à échanger sur leurs méthodes, leurs pratiques ou leurs matrices. Un mouvement se forme au sein de la communauté pour s’assurer de la convergence des points de vue.
Au-delà des business modèles, l’Impact se traduit aussi par les engagements RSE, dont il est désormais établi qu’ils sont un facteur favorable à la performance globale de l’entreprise.
« Au-delà des business modèles, l’Impact se traduit aussi par les engagements RSE, dont il est désormais établi qu’ils sont un facteur favorable à la performance globale de l’entreprise.«
Etude France Stratégie
Tous partagent la même conviction : une solide politique ESG au sein des startups accentue leur résilience et améliore à terme leur valorisation.
Il reste encore à inventer les indicateurs pertinents qui dessineront l’investissement à impact de demain. Et qui sait, peut-être l’investissement tout court ?
Teodora Ene est Head of Corporate Relations à Bpifrance Le Hub.