Green IT : 3 clés pour réduire l’impact environnemental des solutions B2B

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Photo par Appolinary Kalashnikova via Unsplash

 

Explosion des réunions en distanciel, usage de nombreuses plateformes SaaS, stockage de données, etc. : le B2B n’est malheureusement pas un très bon élève en matière d’externalités positives pour la planète. En 2019, le numérique mondial était responsable de 4,2 % de la consommation d’énergie et de 3.8% d’émissions de gaz à effet de serre, soit deux à cinq fois l’empreinte environnementale globale de la France selon GreenIt. Des nouveaux outils, tels que la plateforme digitale Zei, offrent aujourd’hui aux entreprises la possibilité d’identifier et de piloter leur RSE pour réduire durablement la pollution numérique mais aussi augmenter leur impact social. Son fondateur, Noël Bauza, nous livre quelques clés pour changer la donne.

 

1. Choisir le bon centre de données

Si nous avons tendance à oublier que chaque nouvelle requête sur un moteur de recherche est assez gourmande en énergie fossile, elle puise aussi dans les ressources en eau pour refroidir l’incroyable machinerie d’un centre de données. L’un des derniers du genre appartient à Google et il consommerait près de 16 millions de litres d’eau au quotidien.

D’où l’intérêt de se tourner vers des hébergeurs nouvelle génération : 

  •  plus sobre par leur recherche d’une plus grande efficacité énergétique; 
  •  moins dépendant des énergies fossiles. 

Autrement dit, au moment de faire le choix de son hébergeur, il est primordial de s’intéresser au PUE pour Power Usage Efficiency, obtenu en divisant le total de l’énergie consommée par le centre de données par l’énergie absorbée par le réseau, le serveur et le stockage des données. Dans les faits, la plupart des centres de données aujourd’hui font appel à une infrastructure fortement énergivore afin d’assurer une disponibilité maximale tout au long de l’année, ce qui a notamment des conséquences sur le PUE. 

Dans le même ordre d’idées, une attention doit être portée au type d’énergie utilisée pour faire fonctionner le data center. La localisation de l’infrastructure peut donner des pistes : dans les pays où l’énergie est principalement produite grâce à la combustion du charbon, nul besoin de s’interroger trop longuement sur l’impact environnemental. 

Des solutions commencent toutefois à être déployées pour diminuer cet impact. On pense ainsi au free cooling, qui offre aux centres de données la possibilité de faire appel à l’air extérieur et de se passer ainsi de la climatisation. D’autres vont encore plus loin en plaçant les modules d’hébergement dans des immeubles ou encore dans des exploitations agricoles ! C’est le pari de Datafarm qui croît au pouvoir de la méthanisation pour non seulement alimenter les infrastructures mais aussi transformer cette énergie méthanisée en froid !

2. Dire adieu aux équipements informatiques neufs

Si les particuliers sont de plus en plus friands des smartphones et autres matériels informatiques reconditionnés, les entreprises semblent encore rester un peu frileuses sur ce sujet. Les choses pourraient toutefois bientôt changer grâce au développement de nouvelles offres dédiées aux entreprises. 

Jusqu’ici, l’option de se doter d’une flotte de téléphones remise à neuf apparaissait comme une solution coûteuse car les biens n’étaient pas exonérés de TVA. Ce frein disparaît peu à peu, notamment sous l’impulsion d’acteurs de biens reconditionnés proposant dorénavant des offres B2B comme Swappie, spécialisé dans la vente d’Iphones. 

Le leasing offre aussi de précieux avantages aux entreprises tant sur le plan économique qu’écologique. Avec un entretien garanti par le prestataire, c’est aussi l’assurance de voir des biens dotés d’une plus grande longévité, le but étant de conserver les biens en état de fonctionnement pour éviter leur renouvellement. 

 

3. Optimiser l’impact environnemental de son site web

En B2B, l’impact du site web peut sembler moins important que pour un site internet B2C notamment en termes de trafic. Pour autant, l’appel à l’intelligence artificielle ou encore les cookies font aussi appel à des ressources en énergie en particulier sur les plateformes SaaS

De nombreux sites comme Ecograder ou Webvert proposent de mesurer la performance du site web afin d’identifier les éléments à optimiser pour consommer moins d’énergie sur le même modèle de la révision de sa voiture. Backlinks, taille et poids des images, gestion des cookies, etc. : de meilleures pratiques de conception promettent des pistes intéressantes pour économiser de l’énergie. 

Des plateformes telles que Improved Impact deviennent quant à elles un nouvel allié pour les SaaS soucieux non seulement de mesurer leur impact mais aussi de piloter les optimisations à mener en continu.  

Enfin, les entreprises les plus ambitieuses peuvent aussi se doter d’un plan numérique responsable qui s’appuie sur près de 240 actions basées sur un diagnostic de l’utilisation d’Internet ! 

Centre de données moins énergivores, recours plus systématique au leasing, pratiques de développement plus responsables, etc. : à l’instar d’une meilleure utilisation des ressources mais aussi des changements d’usage chez les acteurs B2C, le B2B dispose aussi de plus en plus de solutions pour contribuer à la réduction de son impact environnemental.  

Nous proposions récemment un webinaire dédié à la mise en place d’un Bilan carbone au sein d’une startup. Retrouvez un condensé des échanges dans cet article et le replay ici :

One Response

  1. Bonjour,
    Neutral-IT propose également une solution d’hébergement Web décarbonée. Les datacenters sont installés principalement dans la chaufferie des immeubles d’habitation. Leur chaleur fatale est utilisée pour chauffer l’ECS (l’eau chaude sanitaire) des bâtiments. Cette solution permet de réduire l’empreinte carbone des bâtiments et des services informatiques que nous proposons (hébergement, infogérence, etc…).
    Compte tenu de leur conception (refroidissement des serveurs par immersion), le PUE de nos datacenters (appelés chaudières numériques) est forcément extrêmement faible .
    Bien à vous

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