Pili fait peau neuve en se parant d’une nouvelle identité de marque

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Après une décennie d’existence, la montée en puissance de Pili et son entrée dans le paysage industriel appellent une refonte de son identité visuelle.

À l’origine, Pili voit le jour avec l’idée de produire des encres écologiques, d’où le logo en forme de goutte. C’était en 2015. Aujourd’hui, la mission de Pili s’étend bien au-delà des encres à de nombreux secteurs de la couleur, textiles, polymères, encres, peintures et revêtements. En plus de ses activités de recherche en biologie et en chimie, Pili produit ses pigments et colorants écologiques à l’échelle industrielle. Pour tout savoir de cette nouvelle identité, entretien avec Jérémie Blache, CEO de Pili et Marie Sarah Adenis, Creative Director.

 

C’est la rentrée, Pili se pare d’une nouvelle identité visuelle, pourquoi ce changement ?

Jérémie Blache : Au fil de notre développement, il nous est apparu évident que notre identité de marque initiale, évoquant une start-up en biotech, n’était plus en adéquation avec notre évolution en tant qu’acteur innovant incontournable de l’industrie de la couleur. À travers ce projet de rebranding, Pili aspire à se doter d’une nouvelle identité, plus en phase avec ses ambitions présentes et futures, sans pour autant renier ses fondements.

Depuis plusieurs mois, nous avons entrepris une vraie réflexion sur le positionnement stratégique de Pili. Cette démarche se concrétise aujourd’hui par une refonte visuelle de notre identité, visant à incarner un univers unique où se rejoignent biologie, chimie, technologie, art et industrie. Notre nouveau logo et notre identité graphique se veulent le reflet de l’expertise et du savoir-faire de l’entreprise.

 

La nouvelle identité de marque de Pili – ©Pili

 

Quelles sont les clés de lecture de cette nouvelle identité ?

 

Marie Sarah Adenis : Quand on observe le logo, la biologie frappe d’emblée avec cette cellule qui dévoile des compartiments internes et les formes oblongues qui nagent à l’intérieur rappellent les micro-organismes. Mais les chimistes ne manqueront pas d’entrevoir des orbitales atomiques et le clin d’œil appuyé à la tétravalence du carbone, hommage aux quatre liaisons du carbone mais aussi aux quatre lettres de Pili et aux quatre termes scandés par la baseline “carbon conscious color company”

 

L’aspect organique, arrondi, qui fait référence au vivant est contrebalancé par une géométrie parfaite, comme celle des roulements à bille et des rouages de machines-outils qui font écho aux procédés industriels, exigeants, reproductibles et maîtrisés. L’emboitement des cercles rappelle les lentilles de Fresnel, le diaphragme d’un appareil photo ou les paupières d’un œil qui voit, qui cerne le problème. Au centre, le hublot circulaire nous ramène au microscope qui plonge son regard dans l’infiniment petit à la recherche de la solution, où l’on retrouve les micro-organsimes, chevilles ouvrières de cette orfèvrerie moléculaire. La boucle est bouclée.

 

Le nom Pili est quant à lui placé en exposant du logo, lui conférant une immense puissance comme en mathématiques. Mais cette position légèrement en retrait évoque aussi une posture d’humilité. Pili devient un satellite pour le symbole sphérique qui apparaît alors comme la planète Terre. On n’est pas loin de l’overview effect dont parlent les astronautes qui prennent conscience de la beauté et de la fragilité de la Terre en la contemplant dans son ensemble depuis l’espace. Et c’est justement en prenant de la hauteur face à la crise écologique que Pili observe, pense et met au point des procédés de production qui s’inscrivent dans la durée et le respect de la vie terrestre.

Notre baseline Carbon conscious color company repose sur quatre termes à l’image de l’atome de carbone qui forme quatre liaisons avec ses acolytes. Quatre C, comme une chaîne carbonée, support de toute vie et échafaudage des molécules organiques. Le carbone est indispensable à la vie sur Terre, mais c’est sa trop forte concentration dans l’atmosphère due aux activités humaines qui bouleverse les équilibres.

Être “carbon conscious”, c’est une nouvelle manière d’habiter le monde, d’être responsable et conscient des cycles du carbone et de la nécessité de limiter nos émissions.

 

Le nom Pili est intrinsèquement lié à notre histoire avec les micro-organismes.

On a longtemps cru que l’évolution se faisait uniquement de manière verticale, de générations en générations, mais c’était sans compter sur l’ingéniosité des micro-organismes qui utilisent les pili pour évoluer au cours de leur propre vie.

Ces petits appendices tubulaires et creux permettent aux collectifs microscopiques de se relier et de bénéficier des dernières nouveautés évolutives.

Pour relever les défis du dérèglement climatique, rapide et brutal, c’est à l’échelle de notre vie qu’il faut trouver des solutions. Toutes les formes d’évolutions doivent être mobilisées pour accélérer cette transition et Pili incarne cette puissance de transformation pour révolutionner l’industrie de la couleur dans le respect des limites planétaires.

 

Guillaume Boissonnat, Marie Sarah Adenis et Jeremie Blache – ©Thierry Augereau

 

Comment ce rebranding s’accorde-t-il avec l’ADN de Pili ?

Jérémie Blache : Pili porte une vision ambitieuse pour répondre à la crise écologique, et se donne pour mission de décarboner l’industrie de la couleur en s’affranchissant des ressources fossiles. Nous sommes convaincus que la transition doit être accessible et irrésistible, c’est ce que nous portons à travers l’ADN de Pili.

Notre ambition est également de guider les consommateurs et les régulateurs vers une plus grande sobriété et une meilleure prise en compte des impacts liés à la production et à l’utilisation des couleurs.

 

Quels sont les projets de développement de Pili sur la fin 2024 ?

Jérémie Blache : Pour la fin de l’année 2024, Pili a plusieurs projets de développement ambitieux. Tout d’abord, nous construisons une usine pilote, financée par la dernière levée de fonds et des financements publics dans le cadre de l’appel à projet « Produits biosourcés et biotechnologies industrielles » mené par l’ADEME. Opérationnel en 2025, cette usine pilote permettra de produire plusieurs dizaines de tonnes de colorants et de générer nos premiers millions d’euros de chiffre d’affaires.

Ensuite, notre prochaine grande étape sera la construction de la première usine Pili en France. Cette usine, prévue pour être opérationnelle à partir de 2028, nous permettra d’atteindre la rentabilité en produisant plusieurs centaines de tonnes. Cet outil industriel créera une centaine d’emplois et jouera un rôle crucial dans la décarbonation de l’industrie textile ainsi que dans la réindustrialisation du territoire européen. Une nouvelle levée de fonds, qui démarrera très prochainement, est prévue pour financer cette construction.

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