Medtech, biotech, cleantech et fintech : autant de nouvelles technologies que de nouveaux termes à définir. Mais en quoi consistent ces technologies innovantes, qui sont actuellement au cœur des activités fleurissantes dans le secteur médical, de la biodiversité, de l’écologie ou encore de la finance ?
Premier diagnostic : qu’est-ce que la medtech ?
Très clairement, la santé est un des sujets phare à l’échelle mondiale. Avec 9,3 % du PIB des pays de l’OCDE, 11,6 % du PIB de l’Hexagone et un total de 200 milliards d’euros pour les dispositifs médicaux dans le monde, nous sommes face à un secteur en plein boom et les start-ups l’ont bien compris.
Un des leaders mondiaux, la société française Medtech, développe des robots de chirurgie qui révolutionnent le processus opératoire. Lors d’interventions extrêmement délicates et sur des zones très sensibles comme le cerveau ou la moelle épinière, les chirurgiens sont secondés par des robots de chirurgie micro-invasive.
Cœur artificiel, prothèse conçue par une imprimante 3D, médecine connectée… les progrès médicaux prennent bien des formes et s’invitent aussi à domicile. En effet, la start-up française Archimej commercialisera dès 2016, un appareil de poche pour réaliser soi-même des tests sanguins courants en dehors d’un laboratoire d’analyses.
Étude clinique : la biotech !
Née de l’union entre la science des êtres vivants, la biologie et un ensemble de techniques nouvelles, la biotech a plus d’un tour dans son sac. Elle développe des produits et services à partir d’éléments du vivant. Les applications de la biotech concernent principalement le domaine de la santé humaine.
La start-up tricolore Poietis propose une solution spectaculaire qui consiste à imprimer de la peau humaine personnalisable. La société s’appuie sur une technologie qui bio-imprime en 4D, par laser et couche par couche, des constituants de tissus biologiques.
La biotechnologie est présente également dans d’autres secteurs. Par exemple, la société Fermentalg a breveté un procédé unique de culture de micro-algues afin de produire un carburant du futur ou encore des huiles riches en oméga 3. Ces molécules de micro-algues produites sont destinées à de nombreux domaines : la nutrition humaine et animale, la cosmétique, les carburants ou la chimie verte.
Coup de projecteur sur la cleantech
La cleantech, aussi appelée greentech, fait référence aux technologies propres ou vertes. Plus précisément, la cleantech regroupe toute technologie propre ou verte et les services industriels qui utilisent les ressources naturelles, l’énergie, l’eau, les matières premières dans le but d’améliorer de façon significative efficacité et productivité.
De nombreuses start-ups se sont lancées sur cette toile verte. Entre autre, la start-up toulousaine Sunwaterlife qui a levé 300 000 euros sur la plate-forme de crowdfunding Wiseed. Le projet a totalement séduit les citoyens avec sa machine de purification de l’eau baptisée Aqualink Trip. Une solution potable, simple et autonome fonctionnant avec l’énergie fournie par un panneau solaire.
La société Open Ocean a également levé des fonds pour naviguer à l’échelle mondiale. Basée à Paris et Brest, la start-up pionnière du Marine Data Intelligence, développe et commercialise des outils d’aide à la décision pour la gestion des infrastructures et des opérations en mer. Son outil, Metocean Analytics, lancé en avril 2015, propose aux bureaux d’études, des données océaniques fiables et exhaustives qui permettent de gagner un temps considérable dans la récolte d’informations, passant de plusieurs mois à seulement plusieurs heures.
Lucibel, créée en 2008 par Frédéric Granotier, conçoit et commercialise quant à elle des produits d’éclairage basse consommation, issus de la technologie LED. Son ambition : participer à la consolidation du marché de l’éclairage, encore atomisé, grâce à des opérations de croissance externe. La société a ainsi levé 4,4 millions d’euros en mai dernier et a réalisé en 2014 un chiffre d’affaires de 24,6 millions.
Le final : “fintech » pour … Financial technologies !
Bienvenue dans le monde de la finance. La fintech désigne l’utilisation des technologies pour réinventer les services bancaires et financiers. Son objectif est de proposer des solutions et services financiers moins coûteux et surtout de meilleure qualité.
Les start-ups en font leur affaire. Unilend, par exemple, est le leader français du crowdlending : la société permet aux TPE-PME de tous les secteurs de solliciter une communauté de près de 4 000 prêteurs. Depuis sa création en 2013, elle a aidé 115 entreprises qui ont reçu un financement à hauteur de 9,1 millions d’euros au total. Un succès qui a valu à Unilend de lever 8 millions d’euros en mars dernier auprès de fonds d’investissement (Ventech et 360 Capital Partners) et de Bpifrance.
En parallèle des fintechs positionnées sur le marché du financement participatif, voici deux exemples de start-ups qui font parler d’elles.
Finexkap propose de l’affacturage en ligne. Une solution pour céder ses factures en toute sérénité. La plateforme offre un service à la demande qui permet de céder ses factures en ligne et en attente de paiement.
Autre révolution : la start-up Weeleo est une fintech qui facilite l’échange de devises entre particuliers. Une première application d’échange de devis, sans frais, qui permet de gagner du temps sans perdre d’argent en bureau de change.
Quelle sera la prochaine « Tech » ?
Les nouvelles technologies ont révolutionné de grands secteurs : la santé, la biodiversité, mais aussi l’écologie ou encore la finance. Les « techs » progressent à une allure fulgurante. Source d’innovation et donc de croissance, elles font non seulement la réussite de nombreuses start-ups, mais sont également très convoitées par les grands groupes. Quelle sera la prochaine activité touchée par cette révolution riche en services et produits innovants ? L’avenir nous le dira !
Responsable du Hub Network de Bpifrance, Caroline Avierinos travaille depuis la création du Hub à faire se rencontrer startups et grands comptes afin de les accompagner dans leurs relations business et partenariats stratégiques.