L’impact est-il contraire aux enjeux business ? L’exemple Kering

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Si l’application de la CSRD peut soulever des questions et des inquiétudes chez certains, d’autres démontrent que l’alignement sur ces exigences ne se fait pas au détriment des enjeux business, mais plutôt en synergie avec eux.

 

En effet, une meilleure compréhension et une communication transparente de leurs impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) permettent aux entreprises :

  • de renforcer leur réputation et leur image de marque auprès des investisseurs, des clients et des parties prenantes ;
  • d’identifier et de gérer les risques liés à leur activité, réduisant ainsi leurs coûts et améliorant leur performance financière ;
  • d’attirer et de retenir les talents qui recherchent des employeurs engagés dans le développement durable.


Un exemple concret de cette approche positive est illustré par le groupe Kering.
Leader mondial du luxe durable, Kering a mis en place des outils concrets pour mesurer et gérer ses impacts ESG.

 

L’impact au cœur de la stratégie de Kering

 

François-Henri Pinault, PDG de Kering, a une conviction forte sur la nécessité d’intégrer le développement durable dans la stratégie du groupe. Il estime que les entreprises du secteur du luxe ont une double responsabilité : être irréprochables et donner l’exemple.

Kering a mis en place plusieurs outils pour lier les objectifs financiers et extra-financiers. Le groupe a notamment fixé des objectifs ambitieux en matière de réduction de son empreinte environnementale et d’amélioration des conditions de vie de ses collaborateurs et de ses fournisseurs. Parmi ces outils figure notamment le Compte de Résultat Environnemental (Kering Environmental P&L), développé dès 2015, qui permet de mesurer l’empreinte environnementale de Kering, non seulement dans ses frontières légales tout au long de la chaîne d’approvisionnement mais également jusqu’à la fin de vie des produits.

 

Petite particularité : l’empreinte environnementale n’est ici pas exprimée en litres d’eau ou en tonnes d’équivalent carbone, mais correspond à une valeur monétaire. Cet outil en double approche permet ainsi de mesurer les investissements les plus efficaces tant d’un point de vue financier qu’environnemental.

Ce système permet ainsi, à la fois de quantifier et de valoriser les impacts environnementaux de l’entreprise, mais également au groupe de suivre ses progrès et d’identifier les domaines dans lesquels il doit encore s’améliorer.

“Apprécié du monde de la finance, c’est une bonne cartographie en termes de Risk Management” – Marie-Claire Daveu, Chief Sustainability & International Affairs @Kering.

 

En plus des business reviews, Kering a développé des Sustainability Review qui sont des réunions avec le CEO de chaque marque et l’ensemble de son comité de direction, pour passer en revue – de la même manière que le seraient des objectifs financiers – l’ensemble des objectifs sur le climat, sur l’eau, sur la biodiversité, sur l’économie circulaire, sur les sujets du bien-être animal et les conditions de travail sur la chaîne d’approvisionnement. Également, Kering a depuis quelques années lié la rémunération – la partie bonus de ses cadres dirigeants – à la fois à l’atteinte d’objectifs financiers, mais aussi d’objectifs non financiers.

Enfin et ce depuis 4 ans, Kering organise des roadshows ESG avec sa direction financière.

Kering est un exemple concret de la façon dont une entreprise peut lier performance financière et impact positif. Le groupe montre qu’il est possible de concilier les deux et qu’au contraire, cela représente un levier de création de valeur pour les entreprises.

 

Article issu du podcast de Frenchfounders : French Impact, épisode 1, avec Marie-Claire Daveu ; par Emilienne Simonet

 

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