Comment l’IA façonne l’avenir des collaborations entre startups et grands groupes ? (REPLAY)

Après deux premières sessions consacrées au Web3 puis à l’Industrie 4.0, Le Hub avait choisi le très tendance sujet de l’IA pour ce nouvel épisode. Mettant en avant les collaborations entre startups et grands groupes, c’est tout naturellement que l’événement du jour avait pour titre : « Comment l’IA façonne-t-elle l’avenir des collaborations entre startups et grands groupes ? » Découvrez notre récap et le replay de ce temps d’échange éclairant sur LE sujet qui agite l’écosystème tech.

La maîtrise de l’intelligence artificielle générative va en effet devenir un prérequis pour les grands Groupes qui veulent garder une longueur d’avance sur leur secteur d’activité et proposer une expérience optimale à leurs clients.

Pour atteindre cet objectif et prendre ce virage de l’IA à grande vitesse, ils peuvent s’appuyer sur des collaborations fructueuses avec des startups qui maîtrisent déjà ces technologies et sont capables de les déployer à grande échelle (ex : agents conversationnels spécialisés, systèmes de contrôles de fraude optimisés ou encore personnalisation des interactions). Entre insights d’experts et retours d’expérience, quels seront les points déterminants d’une bonne utilisation de l’IA ?

L’IA générative : « révolution » ou « évolution » ?

Pour la keynote d’ouverture de l’événement, nous avons eu l’honneur de recevoir le Dr. Luc Julia. Spécialiste de la reconnaissance vocale et de l’interaction homme-machine, il est, entre autres, l’un des créateurs de l’assistant vocal d’Apple, Siri. Travaillant au cœur de la Silicon Valley depuis de nombreuses années, aujourd’hui Chief Scientific Officer au sein du Groupe Renault, Luc Julia a donc une vision aiguisée de l’IA, ou plutôt « des IA », qu’il voit comme protéiformes et datant du milieu des années 1950.

Luc Julia a lancé l’événement en répondant aux quelques questions de Pierre Jarrijon, Responsable de l’accélération IA chez Bpifrance, en identifiant 3 vagues d’IA contribuant à son avènement. Première de ces 3 vagues, le machine learning a émergé au milieu des années 1990-2000, suivie du deep learning jusqu’à la vague de l’IA générative aujourd’hui. Tout sauf une « révolution », donc, pour celui qui est aussi Parrain de la French Tech Corporate Community, partenaire de l’événement.

« Si ces IA génératives ne sont pas une révolution technologique, elles sont une révolution d’usage », note toutefois le speaker, qui leur confère une qualité nouvelle : leur « accessibilité. »

Quid de l’éthique concernant leur utilisation ? Celle-ci « dépendra de nous », selon Luc Julia, qui ajoute qu’« une régulation sera obligatoire » et que l’éducation sera une des clés d’une utilisation éthique des IA, aussi bien d’un point de vue écologique que d’un point de vue moral.

En donnant l’exemple des designers automobiles, notre invité rompt également avec l’idée selon laquelle les IA remplaceraient certains métiers au sein des entreprises. Ceux-ci deviendraient plutôt des métiers « augmentés » grâce à une bonne utilisation, technique comme règlementaire, des outils d’IA, qui permettraient ainsi d’améliorer leur production et leur productivité.

Revivez l’intervention de Luc Julia dans sa totalité dans notre vidéo Replay en fin d’article !

Quels cas d’usage pour l’IA générative dans la collaboration startups / grands groupes ?

Après cette keynote d’ouverture, une table-ronde réunissant startups et grand groupe s’est tenue, rassemblant Noémie Ellezam, Head of AI de Société Générale ; Maxime Paul, Chief Data Scientist de Shift Technology et Michael Maillot, Presales & Partners d’iAdvize (voir également notre interview de Julien Hervouët, CEO d’iAdvize : « Offrir la première IA générative de confiance pour l’e-commerce »). Ces trois experts ont pris la parole afin d’apporter leurs retours d’expérience sur la façon de collaborer opérationnellement avec des startups ou des grands Groupes sur les sujets d’IA, selon leurs prismes respectifs, et les évolutions à attendre dans les prochains mois.

Au-delà de l’apport mutuel (ressources, technologies…) et des pistes de croissance que permettent les collaborations entre startups et grands groupes sur ces sujets d’innovation, comment l’IA va-t-elle précisément donner un coup d’accélérateur à la création de valeur ?

Côté Shift Technology, Maxime Paul y voit déjà la possibilité de renforcer le cœur de métier de sa startup : « L’arrivée de l’IA générative nous permet d’accélérer le développement de modèles travaillant sur le texte libre » et donc de transformer de la donnée non-structurée vers de la donnée structurée.

Noémie Ellezam (Société Générale) met l’accent sur la priorisation par la valeur des cas d’usages en vue d’améliorer l’efficacité opérationnelle et la satisfaction client. « Bien que naissante, l’IA générative est une opportunité supplémentaire dans la transformation engagée depuis plusieurs années. Il est important de se concentrer sur un nombre limité de cas d’utilisation, là où cette technologie fait vraiment la différence, et d’avancer de façon collective. Parmi ces zones d’impact, on retrouve notamment les virtual experts, la génération de contenus, l’assistance client et tous les cas relatifs à la génération de code et au sofware engeneering. »

Un 3e cas d’usage dont iAdvize a fait sa spécialité et pour lequel Michael Maillot souligne la capacité de l’IA à ajouter de la « personnalisation » et de « l’immédiateté » à la conversation, afin de rendre l’interaction avec la marque, l’entièreté du parcours et l’expérience clients les plus optimales possibles.

Toutefois, l’accélération de l’IA devrait également « donner une nouvelle forme à l’écosystème » dans sa globalité, non seulement dans la collaboration entre startups et grands groupes mais aussi avec d’autres acteurs (recherche, hyperscalers…), selon Noémie Ellezam, qui voit une nouvelle dynamique se dessiner avec son arrivée massive dans tous les secteurs.

Régulation, responsabilité, éthique, voies de développement… découvrez tous les sujets abordés par nos experts dans notre Replay vidéo !