Les chiffres du marché du Web3 à connaître
Le Web3 redéfinit les usages numériques autour de la décentralisation, de la souveraineté des données et de nouveaux modèles économiques. En 2025, ce marché en forte croissance séduit investisseurs, innovateurs et institutions. À travers divers chiffres clés, découvrez les grandes dynamiques du Web3 et les startups françaises qui participent activement à cette révolution numérique.

Un marché mondial à très haute croissance
Le marché mondial du Web3 connaît une croissance fulgurante. En 2023, sa taille était estimée entre 3,2 et 4,89 milliards de dollars. D’ici 2030 à 2032, il pourrait atteindre entre 67,9 à 91,5 milliards, avec un taux de croissance annuel moyen de 43,6 % à 44,2 %.
La technologie blockchain domine cette dynamique. Le segment blockchain a pesé 2,8 milliards de dollars en 2024 et devrait croître à un rythme annuel de 33,5 % jusqu’en 2034. Les blockchains publiques telles que Bitcoin et Ethereum représentent plus de 60 % du marché, avec un potentiel estimé à 25 milliards de dollars en 2034.
Startup à suivre :
Flowdesk fournit une infrastructure financière pour les actifs numériques. Elle propose des services de market-making, de gestion de liquidité et d’accès aux marchés pour les projets crypto et Web3. Son positionnement en fait un acteur central de la liquidité décentralisée.
L’Europe en structuration, la France en accélération
Alors que l’Amérique du Nord reste le premier marché mondial du Web3, l’Europe se positionne comme un acteur de poids. Grâce à la mise en place d’un cadre réglementaire structurant — notamment avec le règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets) — le continent accélère l’adoption des technologies Web3. La croissance y est soutenue par l’innovation, mais également par l’émergence de pôles autour des NFT, de la blockchain publique et des métavers.
L’Asie-Pacifique, quant à elle, affiche la dynamique la plus rapide, portée par des investissements massifs dans les jeux blockchain, les infrastructures Web3 et les univers virtuels. Des marchés comme Singapour, la Corée du Sud et le Japon affichent une politique volontariste pour devenir des leaders du secteur.
En France, la structuration de l’écosystème s’accélère. Selon une étude ADAN-KPMG restituée au ministère de l’Économie, 12 % des Français possèdent des crypto-actifs en 2024, contre 8 % en 2022. De plus, près de 90 % de la population connaît désormais l’existence de ces actifs numériques. L’épargne en crypto atteint même 15 % des portefeuilles, preuve d’une adoption de plus en plus tangible.
Sur le plan politique, la volonté est claire : faire de la France un hub européen du Web3. Le Secrétariat d’État au Numérique affirme cette ambition à travers un soutien accru à la régulation, à l’innovation et à la formation des talents.
Startup à suivre :
DFNS fournit des solutions de conservation sécurisée d’actifs numériques (crypto wallets) via une architecture API-first. Elle cible les fintechs, banques et plateformes crypto qui souhaitent intégrer une couche de sécurité sans compromettre l’expérience utilisateur. Son infrastructure « custody-as-a-service » en fait un acteur clé de l’écosystème Web3 français.
Un écosystème français jeune, mais ambitieux
Si la France commence tout juste à se structurer dans le Web3, les premiers résultats sont prometteurs. Une étude menée fin 2024 auprès de 73 startups françaises du secteur révèle une montée en puissance progressive. Ainsi, 30 % de ces jeunes pousses génèrent déjà plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires annuel, même si 50 % ne sont pas encore rentables. Ce décalage traduit une dynamique d’expérimentation et d’investissement à long terme.
Autre indicateur révélateur : 82 % des start-ups Web3 françaises développent leur activité à l’international, et 75 % collaborent avec de grandes entreprises ou institutions. Cette capacité à tisser des partenariats solides démontre la crédibilité croissante de l’écosystème tricolore.
La majorité de ces structures bénéficient également d’un soutien ciblé. 46 % reçoivent des bourses ou des financements de la part de fondations blockchain, soulignant l’importance des relais non-institutionnels dans le développement du secteur en France.
Cependant, les besoins en compétences demeurent un frein. On recensait 240 postes non pourvus dans le Web3 fin 2024. Et 90 % des dirigeants du secteur estiment que ces technologies restent insuffisamment couvertes dans les cursus de formation. Face à ce déficit de talents, la formation professionnelle et l’intégration du Web3 dans les écoles deviennent un enjeu stratégique pour maintenir la compétitivité nationale.
Des tendances structurantes à fort potentiel
Le Web3 ne se résume pas à la seule technologie blockchain. Il transforme les usages numériques à travers des applications concrètes dans des domaines variés, et parfois inattendus. Parmi les moteurs de cette transformation figurent les métavers et les jeux vidéo blockchain, qui deviennent de véritables piliers économiques en créant de nouvelles formes de propriété, de revenus et de socialisation.
Autre tendance majeure : l’essor des réseaux sociaux décentralisés et des DAO (organisations autonomes décentralisées). Ces structures réinventent la gouvernance en ligne et permettent aux communautés de gérer elles-mêmes leurs règles, leur financement et leurs évolutions.
La convergence entre intelligence artificielle et Web3 s’accélère également. Cette hybridation ouvre des perspectives nouvelles en matière de personnalisation, de confidentialité et d’automatisation intelligente, tout en renforçant la souveraineté des utilisateurs sur leurs données personnelles.
Enfin, le développement des dApps (applications décentralisées), des systèmes d’identité décentralisée et des technologies de confidentialité avancée illustre la maturité croissante de l’écosystème. Ces outils deviennent indispensables dans les domaines de la finance, de la santé, du retail ou encore de la supply chain.
Startup à suivre :
Arianee propose une infrastructure Web3 pour les marques, permettant de créer des certificats numériques NFT associés à des produits physiques ou des expériences clients. Grâce à sa technologie, les marques peuvent garantir l’authenticité, la traçabilité et l’engagement autour de leurs biens, tout en valorisant une relation directe avec leurs utilisateurs dans un environnement sécurisé et décentralisé.
Le Web3 français entre innovation, ambition et structuration
Avec plus de 800 millions de dollars levés en un seul trimestre à l’échelle mondiale en 2023, le Web3 s’impose comme un pilier stratégique de la transformation numérique. Cette révolution dépasse le cadre technologique : elle redéfinit la manière de produire, sécuriser et gouverner l’information numérique.
En France, l’écosystème se développe rapidement, mais reste en phase de structuration. L’ambition politique est forte, l’innovation est bien présente, et les talents commencent à affluer. Néanmoins, des défis subsistent : renforcement de la formation, clarification du cadre réglementaire, et accompagnement de l’industrialisation des solutions émergentes.
Des acteurs comme DFNS, Arianee ou Flowdesk témoignent de la vitalité et de la pertinence des innovations françaises. Leurs solutions sécurisées, interopérables et centrées sur l’utilisateur incarnent une nouvelle génération d’infrastructures numériques souveraines.
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