Le capital risque consiste à financer de jeunes entreprises innovantes, sous une forme de participation au capital. Les investisseurs apportent du capital en fond propre à une entreprise considérée comme étant innovante et/ou avec un fort potentiel de développement et de retour sur investissement. Selon l’ampleur du projet, l’investissement peut varier de quelques dizaines de milliers d’euros à plusieurs millions d’euros.
Vous avez dit « risque » ?
La notion de risque s’appréhende ici de façon bien spécifique ; il n’est en effet pas question de danger. L’expression « capital risque » renvoie à l’univers de l’entreprenariat et de l’action. Le risque est à assimiler aux notions suivantes : « futur, potentiel, émergeant ». Ainsi, le capital risque est surtout un investissement qui a pour ambition de voir émerger une technologie innovante générant un maximum de gains.
Le capital risque, des États-Unis à la France
Apparu aux États-Unis en 1945 sous le nom de Venture Capital, le capital risque prend son envol avec le développement de l’industrie électronique. Il se développe principalement par le biais d’investisseurs privés qui accompagnent des projets innovants comme ceux localisés dans la Silicon Valley.
Les choses se sont passées bien différemment dans l’Hexagone. En France, le capital risque a émergé grâce à l’action des pouvoirs publics à partir des années 1970.
Toutefois, la finalité du capital risque est la même en France qu’outre-Atlantique : l’activité principale des investisseurs, appelés également « capital-risqueurs », consiste à identifier des entreprises innovantes disposant de belles opportunités de croissance. Dans la plupart des cas, ce sont des start-ups qui sont à la recherche de fonds et qui souhaitent être accompagnées par des investisseurs pour dynamiser rapidement leur développement.
Solliciter le capital risque
Toute entreprise peut bénéficier du capital risque, mais encore faut-il trouver des investisseurs. Pour vous aider dans vos démarches, vous pouvez notamment faire appel à la plate-forme EuroQuity, élaborée par Bpifrance en partenariat avec KFW et Sowalfin, qui met en relation investisseurs et entreprises européennes innovantes. Ses objectifs ? Centraliser les projets, faciliter les échanges et accompagner la croissance des projets.
Deux stades d’évolution se distinguent en général pour engager une démarche de capital risque :
- L’entreprise est en phase d’amorçage ou de démarrage. Elle est au stade de projet ou toute fraîchement créée. Elle propose prioritairement un projet innovant avec un besoin de financement pour démarrer son activité.
- L’entreprise est en phase de développement. Elle a besoin de capitaux pour développer de nouveaux produits ou services, conquérir de nouveaux marchés ou encore se développer à l’international.
L’entrée des… investisseurs
Comme les comédiens des pièces de théâtre classique, l’arrivée d’investisseurs au capital d’une entreprise se déroule généralement en 3 actes :
- L’entrée du capital-risqueur (investisseur) au capital s’effectue essentiellement par une étude préalable du business plan, du marché, des objectifs définis, de la présentation de l’équipe devant un comité de sélection.
- Le développement de l’entreprise : les capital-risqueurs restent en moyenne entre 5 et 7 ans dans l’entreprise afin d’assurer des bases solides à l’entreprise.
- La sortie du capital-risqueur avec la mise en vente des titres dans le meilleur des cas.
Nouvelle tendance : l’Impact Investing
À la croisée du rendement financier et de la responsabilité sociale et/ou environnementale, l’Impact Investing est une tendance grandissante du financement des entreprises. Sa particularité : seuls les projets ayant un impact social et/ou environnemental sont présents dans le portefeuille des différents fonds. Les investisseurs sont davantage patients sur les retours financiers et exigent des rendements financiers moins importants. En contrepartie, les projets doivent présenter un intérêt pour le développement social du territoire et/ou pour la préservation de la planète.
Responsable du Hub Network de Bpifrance, Caroline Avierinos travaille depuis la création du Hub à faire se rencontrer startups et grands comptes afin de les accompagner dans leurs relations business et partenariats stratégiques.