Les 5 choses qu’un CFO doit savoir avant une levée de fonds

Partager sur

En novembre dernier, Frenchfounders organisait avec Bpifrance un événement autour des mégalevées pour comprendre ce phénomène nouveau en France. L’occasion de parler expertise des CFOs avec Elise Erbs, Chief investment officer @Electra et Cédric Goarant, CFO @Verkor.

Souvent associée au charisme du CEO, la levée de fonds repose également sur un autre acteur incontournable : le CFO. Au cœur des enjeux financiers et stratégiques, ce dernier joue un rôle déterminant pour préparer, structurer et convaincre les investisseurs.

On vous récapitule ici cinq clés essentielles que tout CFO doit maîtriser pour mener à bien une levée de fonds et maximiser les chances de succès de son entreprise.

 

1. Le binôme CFO-CEO : une alliance stratégique pour convaincre

Pas d’excuse : si votre CEO et vous ne formez pas un tandem irréprochable, vous êtes déjà en retard. Pourquoi ? Parce que la levée de fonds ne se résume pas à une série de tableaux Excel ou à des projections financières. Elle repose avant tout sur une capacité à convaincre.

Le CEO, premier ambassadeur de l’entreprise, est souvent en première ligne pour séduire investisseurs et talents. Mais derrière lui, le CFO est bien plus qu’un soutien technique : il est un partenaire stratégique.

Les investisseurs sérieux ne se laissent pas impressionner par les seuls discours. Ils veulent des réponses précises, un pilotage clair et une équipe dirigeante sans zones d’ombre. Votre travail est de garantir que ce soit le cas.

Vous êtes là pour challenger, affiner et détecter les incohérences avant qu’elles n’explosent devant un investisseur.

Ensemble, CEO et CFO formez un duo qui incarne confiance et complémentarité, des qualités indispensables pour convaincre les investisseurs.

 

 

2. Le réseau : un levier déterminant dans la course aux investisseurs

Dans le microcosme des levées de fonds, le réseau est bien souvent l’une des clés du succès. Plus qu’un simple carnet d’adresses, il s’agit d’un écosystème d’avocats, de banquiers d’affaires, de consultants ou d’investisseurs qui peuvent ouvrir des portes précieuses.

Les levées de fonds se jouent en partie dans les cercles d’influence. Les investisseurs se fient à ceux qu’ils connaissent et respectent. Si vous n’avez pas encore cultivé ce réseau, commencez aujourd’hui. Un CFO qui sait activer les bons contacts, que ce soit pour identifier les investisseurs les plus pertinents ou pour s’appuyer sur des experts techniques, augmente considérablement les chances de succès. Les présentations stratégiques, les conseils avisés et les validations externes crédibilisent votre dossier bien plus que des mois de prospection froide.

 

3. Sizing de la levée : trouver le juste équilibre

Ce n’est pas à vous qu’on apprendra la règle : sous-estimer le montant vous fera paraître naïf ou désespéré, le surestimer vous fera passer pour irréaliste. Votre rôle est de trouver la juste mesure. Vous ne le faites pas pour plaire à tout le monde, mais pour équilibrer croissance et dilution. Vous connaissez les besoins de votre entreprise, mais aussi le marché et vos concurrents. Les investisseurs attendent de vous une rigueur absolue, et c’est exactement ce que vous devez leur livrer.

Cela passe par une analyse rigoureuse des besoins de l’entreprise, mais aussi par une anticipation des attentes des investisseurs.

 

4. Subventions : opportunité ou piège ?

Les subventions publiques, souvent perçues comme un soutien financier bienvenu, ne sont jamais une solution magique. Certaines, notamment celles issues de fonds européens, sont assorties de conditions complexes et exigeantes.

Pour éviter ces écueils, un CFO doit s’assurer que les demandes de subvention soient préparées avec la plus grande rigueur, en s’appuyant si nécessaire sur des spécialistes du domaine. Une vigilance accrue à cette étape peut éviter des déconvenues qui pourraient compromettre la levée de fonds.

 

 

5. Storytelling : embarquer les investisseurs dans une vision

Au-delà des chiffres, la capacité à raconter une histoire inspire et motive les investisseurs. Convaincre, c’est savoir montrer que l’entreprise n’est pas seulement une opportunité économique, mais un projet porteur de sens et de potentiel.

Les investisseurs achètent une vision, une ambition. Si votre discours ne porte pas une histoire cohérente, engageante et crédible, vous perdez leur attention.

Montrez que l’entreprise sait où elle va, que chaque euro levé servira une trajectoire claire et qu’aucun doute ne subsiste sur votre capacité à livrer des résultats.

Cette approche peut faire la différence entre un investisseur hésitant et un partenaire convaincu.

 

Conclusion : soyez le CFO que les investisseurs respectent

La levée de fonds, c’est un test. Au delà du simple exercice financier, elle est en réalité un subtil mélange de technique et d’humain. Le CFO, au croisement de ces deux mondes, se positionne comme un acteur clé du processus.

Si vous êtes préparé, armé et stratégique, vous en sortirez renforcé, avec des partenaires convaincus et des marges de manœuvre élargies pour l’entreprise. Mais si vous laissez des zones d’incertitude, vous risquez bien plus qu’un refus.

Et si les chiffres racontent une partie de l’histoire, c’est bien la vision partagée par l’équipe dirigeante qui emportera l’adhésion des investisseurs. Ne laissez rien au hasard.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *