WDWI – Why Did We Invest : H, la startup qui veut créer la nouvelle génération d’IA – Bpifrance Large Venture

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Doté de 2,5Md€, le fonds Large Venture de Bpifrance a pour mission d’accompagner les scale-ups françaises de la tech lors de tours de financement supérieurs à 20M€. Cette capacité d’investissement nous permet d’accompagner les pépites françaises de l’IA aux besoins de financement conséquents, comme H, qui vient de réaliser une première levée de fonds de 220M$. Son ambition : créer la prochaine génération d’IA générative, les Action Models, qui seront capables de générer des séries d’actions au-delà du simple traitement de texte et d’image.

 

Une équipe qui réunit les meilleurs experts en IA à l’échelle mondiale…

 

Le profil des fondateurs est toujours un élément déterminant dans une décision d’investissement.  Avec H, l’équipe fondatrice est plus centrale que jamais : celle-ci est en effet composée de chercheurs figurant parmi les pionniers mondiaux de l’IA spécialistes d’un large éventail de domaines (mise à l’échelle des modèles de langage, apprentissage par renforcement, systèmes multi-agents, planification, mémoire, causalité, etc.). Seuls quelques chercheurs dans le monde sont capables de faire avancer l’état de l’art en IA, nous somme convaincus que les fondateurs de H en font partie.

 

L’équipe fondatrice a été formée dans les meilleures institutions françaises avant de rejoindre Google Deepmind pour la plupart d’entre eux.

 

  • Charles (Chief Executive Officer) a cofondé H fin de 2023, développant sa vision et sa stratégie. Il s’est formé à Paris-Dauphine (Université PSL), CentraleSupélec (Université Paris-Saclay) et Stanford.
  • Laurent (Chief Technological Officer), diplômé de l’Ecole Polytechnique et l’Ecole Normale Supérieure, a passé une décennie chez DeepMind, dirigeant plusieurs projets de recherche clés dans le domaine de la GenAI et des réseaux neuronaux profonds. Ces projets comprenaient AlphaGo, AphaFold, AlphaStar, Chinchilla, Gemini et Gemma.
  • Karl (Chief Research Operations), scientifique renommé dans la communauté des systèmes multi-agents, a dirigé les équipes de DeepMind chargées de la théorie des jeux et des multi-agents à partir de 2017. Il a lancé et dirigé des projets bien connus tels TacticAI, un assistant-entraîneur de football.
  • Daan (Chief Scientist) est un chercheur fondateur de DeepMind et un pionnier des techniques d’apprentissage par renforcement. Chez DeepMind, Daan a dirigé une équipe de plus de 100 personnes pendant de nombreuses années et a joué un rôle essentiel dans l’établissement de l’orientation initiale de la recherche de DeepMind, et l’invention de la plupart des paradigmes en IA (VAEs, etc…).
  • Julien (Chief Multi-Agent), expert en apprentissage par renforcement multi-agents et en théorie des jeux, a co-dirigé le développement scientifique et technique des travaux de DeepMind sur le jeu de Stratego (DeepNash).

 

H a la capacité d’attirer les meilleurs talents pour innover dans ce secteur de pointe. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons choisi d’investir aux côtés de partenaires internationaux de premier plan comme Accel, UiPath, Eric Schmidt, Xavier Niel, Amazon, FirstMark, Elaia Partners, Yuri Milner, Aglaé Ventures, Creandum, Eurazeo, Motier Ventures, Samsung, Visionaries Club entre autres.

 

… pour construire la prochaine génération d’IA…

 

Les fondateurs de H ne cherchent pas à créer une startup d’IA générative de plus. Ils s’attaquent à un nouveau sujet – les Action Models, des modèles fondamentaux orientés « action » et « multi-modalité » – à travers lesquels ils entendent participer à la marche vers le développement d’une intelligence artificielle généraliste (AGI).

 

Aujourd’hui la plupart des grandes entreprises concentrent leurs ressources sur le développement de modèles de langage de grande envergure (LLM), souvent propriétaires et monolithiques. Ces modèles, tels que ChatGPT, Gemini, ou ceux proposés par Anthropic, Inflection, Cohere, Character.ai ou Adept, reposent sur des architectures de type « transformer » et des données massives provenant d’internet, souvent enrichies par des techniques comme le Reinforcement Learning from Human Feedback. Cette approche atteint cependant ses limites, et est rattrapée par les initiatives open-source.

 

Mais si la valeur ne réside pas dans ces modèles de langage propriétaires, où se trouve-t-elle ?

 

Nous sommes fermement convaincus que la véritable valeur réside dans l’intégration de (i) modèles d’actions multi-modaux avec (ii) les processus métier des entreprises, au plus près des données terrain.

La multimodalité signifie que plusieurs agents IA peuvent se coordonner afin d’automatiser des tâches complexes, contrairement aux chatbots qui ne génèrent qu’un seul résultat.  Grâce à ces modèles, un agent peut servir à générer des résultats alors qu’un autre émet des critiques constructives en sollicitant des outils, par exemple en exécutant des tests ou en effectuant des recherches sur le web pour vérifier l’exactitude des résultats. La multiplicité des agents et leur coordination permet ainsi d’améliorer la performance de l’IA grâce à un retour d’information et à des discussions itératives.

En s’intégrant directement aux processus métier des entreprises, H vise à améliorer considérablement leur productivité. Par exemple, alors qu’aujourd’hui plus de la moitié des projets d’automatisation n’atteignent pas leur plein potentiel, l’association de l’IA au RPA (Robotic Process Automation) permettrait de lever les deux principales limites de ce domaine : la dépendance à des outils legacy et la nécessité de travailler avec des données structurées. Des cas concrets d’application seraient ainsi le traitement et la vérification de factures, la gestion de réclamations clients ou la prise de commandes et de rendez-vous sur internet.

 

… et tout cela, depuis la France

 

H a fait le choix de s’implanter à Paris, confirmant l’attractivité de l’écosystème français dans le domaine de l’IA. Une attractivité vérifiée auprès des géants américains de la technologie comme Meta ou Google qui établissent leurs centres de recherche en IA en France depuis près d’une décennie. La qualité de nos talents scientifiques et de nos dispositifs de financement et d’accompagnement de la R&D opérés par Bpifrance (5Md€ sur 5 ans) expliquent ce pouvoir d’attraction. La France a bien compris son potentiel comme le montre l’annonce du président de la République lors du rassemblement des plus grands talents français de l’IA la veille de VivaTech.

Cet investissement s’inscrit pleinement dans la stratégie de Bpifrance, qui ambitionne de faire rayonner les startups IA tricolores. Après les investissements de Bpifrance dans Mistral.ai ou Bioptimus – le spin-off d’Owkin, la participation du fonds Large Venture à ce premier tour de table de H montre une nouvelle fois notre volonté d’investir dans les meilleures startups françaises de l’IA.

 

Plus que jamais, nous sommes convaincus que la France a un rôle à jouer dans ce secteur d’avenir. Les opportunités sont nombreuses, que ce soit dans le développement des modèles fondamentaux, la création des couches applicatives ou du côté des infrastructures. Nous sommes impatients de voir ce que nos entrepreneurs seront capables d’accomplir !

 

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