Les développeurs : un enjeu clé pour la blockchain, les cryptomonnaies et les ICOs
Expert, riche en cryptomonnaies, le développeur-star blockchain est déconnecté du monde "classique" du travail et choisit ses projets en fonction d’un mélange d'affinités techniques et idéologiques. Il est actuellement le seul critère d’évaluation valable d'une équipe ICO. Mais cette influence s’étend bien au-delà des ICOs.

Portait robot du développeur
Expert, riche en cryptomonnaies, le développeur-star blockchain est déjà déconnecté du monde « classique » du travail et choisit ses projets en fonction d’un mélange d’affinités techniques et idéologiques. Certains noms sont déjà mythiques comme Vitalik Buterin (Ethereum), Da Hongfei (NEO), Gavin Andresen (Bitcoin). Le « dev » est aujourd’hui ainsi lié de facto à un protocole, une blockchain, une cryptomonnaie voire à une ICO sous-jacente. Bien sur ces liens peuvent changer ou évoluer avec le temps ou avec un « fork » mais ils restent un marqueur très fort.
Quelques développeurs « stars » de l’écosystème :
Vitalik Buterin

Da Hongfei

Gavin Andresen

Vers une « guerre froide » des talents
Ces experts sont peu nombreux et leur nombre limité reste un facteur bloquant pour le développement des écosystèmes blockchains. Le nombre de postes ouverts de développeurs blockchain a explosé ainsi que les rémunérations.
En effet qui recrutera les meilleurs développeurs proposera les meilleures applications, répondra au mieux aux cas d’usages blockchain et aura une communauté d’utilisateurs et d’investisseurs plus importantes.
De l’intérêt croissant pour les développeurs blockchain :


Qu’en est-il des consortiums ?
Si un consortium venait à recruter les meilleurs développeurs de l’écosystème cela lui donnerait un avantage compétitif comparable à celui de domaines aussi clés que l’intelligence artificielle ou la cyberguerre. D’ailleurs le lien entre un consortium blockchain et un état n’est pas impensable.
Il est difficile de mesurer exactement le nombre de développeurs d’une communauté et leur impact mais la répartition en valeur des cryptomonnaies paraît clairement corrélée.
La guerre des protocoles a commencé :

Prochaines étapes
Si vis pacem…
Si l’Europe, la France et ses acteurs de l’innovation souhaitent se positionner sur la blockchain, nous devons devenir une terre d’asile pour ses développeurs du monde entier. Cela passe par une réglementation adaptée et un soutien technologique fort. Le risque d’inaction est de voir nos talents partir à l’étranger et d’augmenter ainsi notre état de dépendance numérique.
Mais restons positifs ! Nous ne manquons ni de talents, ni d’initiatives en France sur l’écosystème Blockchain :
- Ledger est la plus grosse series B de l’univers blockchain/crypto dans le monde
- Jonathan Chester de Bitwage est venu en France grâce au French Tech Ticket et décrit l’intérêt de notre pays pour la blockchain dans un article du magazine Forbes.
- N’oublions pas que la France est le premier pays au monde à avoir légiféré sur la blockchain en matière financière :
- une première fois en 2016, avec une ordonnance sur le financement participatif autorisant le transfert de minibons via ce support informatique,
- une seconde fois en décembre dernier, avec l’ordonnance sur la transmission en postmarché de titres non cotés et de parts de fonds via des dispositifs électroniques décentralisés.
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- Le Conseil d’État a également, dans une décision publiée le 26 avril, revu le régime fiscal du bitcoin et, par extension, des autres cryptomonnaies.
- C’est sans compter les évolutions positives attendues par l’écosystème dans la proche loi Pacte 2018
- Le lancement de la récente consultation de l’AMF ainsi que la mission d’information à l’assemblée nationale vont également dans le bon sens
Antoine Sternchuss