Groover, c’est l’histoire de quatre co-fondateurs : Romain, Dorian, Rafaël et Jonas qui, lors d’un programme entrepreneurial à UC Berkeley, développent l’envie d’aider les artistes indépendants à se faire connaître dans le brouhaha du web. Partant du constat qu’en 2025, 400.000 musiques devraient sortir chaque jour, les associés lance la plateforme web grâce à laquelle les artistes peuvent envoyer leur musique à une sélection de médias, radios et professionnels, en étant assurés d’avoir un retour dans la semaine sur leur musique, et très souvent de nouvelles opportunités promotionnelles (playlists, radios, articles etc.).
Depuis le lancement public en janvier 2019, Groover compte près de 70 000 artistes indépendants inscrits sur sa plateforme dans plus de 100 pays différents. A ce jour, 1 million de retours ont déjà été réalisés sur la plateforme par la communauté composée de 1.500 médias et professionnels. Romain Palmieri, co-fondateur & CEO de Groover revient sur ses facteurs clés de succès.
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Peut-on dire que vous avez trouvé une « recette » pour accroître sa notoriété en ligne, que l’on soit artiste ou non ?
Romain Palmieri : En effet, avec près de 60.000 morceaux qui sortent tous les jours sur Spotify, il fallait trouver des nouveaux moyens pour faire connaître sa musique. Notre vision avec Groover a toujours été de faciliter l’accès aux “curateurs” de musique aux artistes. Être relayé et “approuvé” par ces curateurs, qu’il s’agisse de playlists, de médias, de radios, des influenceurs Instagram/TikTok ou de labels indépendants, est un moyen de gagner en visibilité et en légitimité dans son projet. Aujourd’hui, on a près de 1.500 curateurs actifs dans le monde entier qui écoutent et découvrent des projets tous les jours sur Groover.
Trouver des relais similaires peut, bien entendu, être très pertinent pour d’autres industries créatives !
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Pourquoi avez-vous décidé de lancer votre “monnaie” le grooviz ? Quel est le sens de cette monnaie ?
Romain Palmieri. : Au départ, c’était un moyen très simple pour nous de pouvoir créditer les artistes s’ils n’obtenaient pas de retours dans la semaine. Cela servait à la fois à montrer la valeur du retour qu’on voulait assurer, à rendre le produit plus fun, à faire des offres promotionnelles et aussi à offrir un choix de rémunération nouveau pour les curateurs sur Groover. Cela a été très vite extrêmement bien perçu par les artistes et les curateurs de musique. Aujourd’hui, on réfléchit à de nouveaux moyens de valoriser ces grooviz encore davantage dans les prochains mois !
« 60 000 morceaux sortent chaque jour sur Spotify, il fallait trouver des nouveaux moyens pour faire connaître sa musique. »
Romain Palmieri, co-fondateur et CEO de Groover
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Vous avez une culture du résultat en remboursant les artistes s’ils n’ont pas de retours médias. Pourquoi prendre ce risque ?
Romain Palmieri : On ne le voyait pas comme un risque mais comme un passage obligé. En effet, assurer une écoute et a minima le retour d’un média ou d’un pro dans la semaine est la raison même de Groover. C’était pour nous le cœur de la valeur qu’on souhaitait insuffler. En finir avec un contexte dans lequel les artistes, les labels ou les attachés de presse perdaient énormément de temps à envoyer des bouteilles à la mer et où les curateurs, médias et pros étaient ensevelis par des tonnes de mails qui n’étaient pas toujours pertinents. Recréer la promotion d’un côté et simplifier la découverte de l’autre.
Une nécessité d’autant plus forte dans les plateformes biface (marketplaces ou autres) où un contrat de confiance tripartite est à créer (pour nous, entre Groover, les artistes et les curateurs de musique). L’important est de bien aligner les valeurs et de construire des process qui les disséminent. Pour nous, la bienveillance et le résultat sont vraiment au cœur du projet. On essaie de faire en sorte que cela se ressente dans notre communication, nos process et notre produit.
Responsable d’accompagnement des startups du portefeuille de Bpifrance, Johanna Tircazes est une fervente adepte de la #FrenchTouch, au Hub comme à la ville. C’est donc tout naturellement qu’elle vibre avec les industries culturelles et créatives !