14 fiches pour mieux comprendre la smart city

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La smart city est constituée de nombreuses dimensions. Cette collection de 14 fiches recense les solutions et les leviers disponibles pour aider tous les territoires à relever les défis de demain : fluidifier les déplacements, développer de nouveaux modes de transports, optimiser les flux d’eau et de déchets, concevoir des bâtiments évolutifs, développer les énergies renouvelables et les réseaux intelligents, etc. Le groupe Caisse des Dépôts accompagne ces expérimentations, investit dans les entreprises de la smart city et innove pour apporter des solutions ancrées dans l’intérêt général.

Définition de la stratégie smart city, réalisation d’études, information et mobilisation des habitants, mise au point de techniques de collecte et d’exploitation des données, recherche de financements, élaboration des cadres juridiques, choix de partenaires et de prestataires techniques… Le numérique bouleverse les différentes phases de conception de la ville et les modes d’intervention des collectivités publiques. Et bon nombre d’entre elles peuvent se sentir démunies pour appréhender ces évolutions.

Partager son véhicule ou un trajet, obtenir un transport de porte à porte même si l’on est à mobilité réduite ou si l’on réside loin du centre-ville, tester un véhicule entièrement autonome sur un site industriel… Notre rapport au transport change, fini le schéma unique de la voiture individuelle : la mobilité est davantage vécue comme un service – avec des transports collectifs partout et à la demande –, ce qui enrichit nos choix.

Demain, les véhicules électriques et les modes de transport doux s’imposeront pour lutter contre la pollution de l’air des villes. Les traditionnelles stations essence devront se transformer en bornes de recharge électrique, les parkings à vélos se multiplieront autour des gares et des arrêts de tramway…

Rendre la ville fluide et les déplacements plus faciles : voilà sans doute le principal défi de la révolution urbaine numérique. Comment lutter contre l’engorgement et le temps perdu
dans les transports ?

Un des piliers de la ville intelligente ? C’est l’Internet des objets, c’est-à-dire des objets capables d’interagir entre leur environnement physique et leur écosystème numérique.
Cette technologie transforme les ustensiles et les services du quotidien, pour les entreprises comme pour les particuliers. Chaque jour, un foisonnement de start-up invente
ainsi de nouvelles applis, de nouveaux réseaux, de nouvelles plateformes. Portée par ces outils connectés, la façon de travailler change : plus besoin de se déplacer systématiquement
dans son entreprise, on peut travailler de chez soi en télétravail ou dans des espaces mutualisés de co-working, situés à proximité de son domicile.

Parce que les bâtiments occupent une place prépondérante dans le paysage urbain, ils sont impactés par les innovations de la ville intelligente. Des innovations technologiques qui
sont engendrées par le numérique avec, en particulier, la généralisation d’objets et de services connectés : capteurs, caméras, thermostats et compteurs intelligents, domotique, télégestion, relevés automatisés, télésurveillance… Ces bouleversements au quotidien doivent se mener avec les habitants et les usagers des immeubles, et en leur faveur.

Consommer moins d’énergie, émettre moins de gaz à effet de serre. Demain, la ville intelligente devra améliorer sa performance énergétique, un objectif qui concerne forcément les bâtiments, puisqu’en France, ce sont eux qui consomment le plus d’énergie, tous secteurs économiques confondus.

Trop de bureaux ? Pas assez de logements ? Ou l’inverse ? Quand une ville se transforme, quand sa population évolue (quand elle vieillit ou accueille davantage de jeunes ménages, par exemple), quand de nouvelles entreprises s’installent, les bâtiments devraient se métamorphoser aussi. Mais à quel coût pour la collectivité et avec quel impact environnemental ?
Le bâti évolutif et réversible est au cœur de la ville intelligente, car il démontre la capacité d’anticipation et d’adaptation vis-à-vis du patrimoine construit, autant que le souci de maîtriser les coûts futurs.

Les villes ne seront jamais la campagne. Elles se sont même longtemps développées en opposition à la nature. La réintroduction de cette nature dans la cité est un phénomène récent
qui repose sur la prise de conscience que les enjeux environnementaux, même en ville, influent autant sur le développement économique que sur la qualité de vie des habitants. Aujourd’hui, une multitude de possibilités permettent d’intégrer la biodiversité dans les espaces publics urbains, dans les parties communes des logements (sociaux ou privés) et dans les sites d’entreprises. Comment ? En mobilisant l’intelligence et la participation des usagers, aidés par des outils numériques.

S’ils menacent directement la vie des habitants, les risques naturels (inondations, tempêtes…) perturbent aussi le fonctionnement des communes et des services publics. Dans les prochaines décennies, le dérèglement climatique va accentuer cette menace. Grâce notamment aux technologies numériques, la ville intelligente peut renforcer sa résistance aux risques naturels.

Les flux de véhicules qui traversent les villes sont les plus visibles… mais loin d’être les seuls. La ville constitue en effet un métabolisme complexe où se croisent des flux d’eau, de déchets, de matières, d’informations. La connaissance fine de ces circuits peut nourrir de réelles économies financières et écologiques, quel que soit le mode de gestion choisi économie mixte, délégation de service public, régie). Quant à la révolution numérique, elle joue aussi un rôle décisif dans ce pilotage.

La ville de demain produira une partie de son énergie depuis son propre territoire. Comment ? Grâce à ses toitures, son sous-sol, son « air » ou ses déchets, qui constituent autant de
gisements à utiliser. Grâce aux réseaux intelligents (smart grids), elle pourra réduire sa consommation énergétique et répartir les calories selon des usages différenciés : habitants,
entreprises, commerces, bureaux…

Capteurs, caméras, compteurs, services et objets connectés, données collectées et échangées… Dans la ville intelligente, le numérique est à la fois un moyen de communication, un objet d’innovation et le moteur d’une nouvelle économie, voire d’une nouvelle société. Encore faut-il que des infrastructures physiques existent pour permettre la diffusion et la valorisation des données : des infrastructures télécom pour les transporter, des data centers pour les stocker. Encore faut-il que les réseaux très haut débit (THD) couvrent l’ensemble du territoire, ce qui n’est pas toujours le cas – seule la moitié de la population française bénéficie actuellement du THD.

Des lampadaires publics détecteurs de présence ; des trottoirs électriques qui emmagasinent l’énergie produite par les passants ; des colonnes numériques servant de plan de ville, de guide touristique, de billetterie spectacles et de bulletin municipal ; des abribus vous proposant des itinéraires sur mesure selon le temps dont vous disposez ; des bancs connectés permettant de recharger son téléphone et de visualiser la météo des prochains jours… Ces équipements ne sont pas pour demain, ils existent. Urbains et malins. Pour aménager ses espaces publics ou installer du mobilier urbain innovant, la ville intelligente mise sur les technologies numériques, tout en insistant sur la sobriété énergétique, le respect de l’environnement et la participation des citoyens.

4 Responses

  1. Bonjour Madame, Monsieur,
    Nous œuvrons actuellement pour un projet visant au traitement et à la valorisation de déchets, avec production d’électricité et recyclage de matières (engrais, amendements organiques). Notre projet découle du constat relatif à la production anarchique des déchets dans les villes et villages du Togo et du traitement approximatif qui en est fait. La décharge de Lomé par exemple ne permet pas de répondre à l’ensemble du besoin sur le long terme, notamment en raison de l’essor démographique du pays et de l’évolution du mode de consommation de chacun. La société SIDMIT œuvre depuis quelques années pour parer à cette urgence.
    Notre projet et l’Etude d’Impact environnemental et social qui a été menée autour de sa mise en œuvre ont reçu l’aval du Ministère de l’Environnement Togolais et un accueil plus que favorable de la part de la population ; d’où l’obtention d’un certificat de conformité environnemental le 21 mars 2017. En effet, en plus de proposer un service de gestion des déchets, notre projet vise à produire de l’électricité pour une capacité de cent (100) GW qui alimentera le réseau public. Sur ce point, nous avons déjà entrepris les discussions avec la CEET et la direction de l’Energie. Nos installations permettront en outre de produire des amendements organiques et engrais, indispensables au développement et à la pérennité de notre agriculture. Ce projet constituera une base à d’autres projets, que ce soit pour le Togo mais aussi pour d’autres pays de l’Afrique Noire, étant dans la même situation et avec qui nous entretenons également des relations.

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